#1712 : Des étoiles supermassives à l'origine des trous noirs supermassifs
Dans un article qui vient d'être publié dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, deux astrophysiciens japonais montrent, grâce à des simulations, que des étoiles supermassives de plus de 10 000 masses solaires peuvent se former dans des nuages de gaz déjà enrichis en métaux. Ces étoiles supermassives deviennent ensuite autant de graines de trous noirs supermassifs au bout d'un million d'année. Si trop de métaux sont présents, une fragmentation du gaz apparaît et donne lieu à la naissance d'amas globulaires...
Source
Formation of supermassive stars and dense star clusters in metal-poor clouds exposed to strong FUV radiationSunmyon Chon , Kazuyuki OmukaiMonthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 539 (3 May 2025)https://doi.org/10.1093/mnras/staf598
Illustrations
Simulations de l'accrétion d'étoiles supermassives en fonction de leur métallicité (Chon & Omukai)
Evolution de la masse des étoiles en fonction du temps et de la métallicité (Chon & Omukai)
Kazuyuki Omukai et Sunmyon Chon
--------
18:33
#1711 : L'eau lunaire produite par le vent solaire
Lorsqu'un flux de particules chargées provenant du Soleil, le vent solaire, percute la surface lunaire, il déclenche des réactions chimiques qui sont susceptibles de former des molécules d'eau. Une équipe de chercheurs vient de reproduire ce bombardement de protons en laboratoire sur un échantillon lunaire et ils parviennent effectivement à créer de l'eau dans le régolithe. Ils publient leur étude dans Journal of Geophysical Research.
Source
Hydroxylation and Hydrogen Diffusion in Lunar Samples: Spectral Measurements During Proton IrradiationLi Hsia Yeo et al.Journal of Geophysical Research:Planets (17 March 2025)https://doi.org/10.1029/2024JE008334
Illustrations
Evolution de la concentration en eau en fonction de la fluence de protons et effet de la température (Yeo et al.)
Montage expérimental utilisé pour l'expérience (Yeo et al.)
Li Hsia Yeo
--------
10:41
#1710 : FCC 224, l’autre galaxie sans matière noire
Une équipe de chercheurs vient de montrer l’existence d’une nouvelle galaxie très déficiente en matière noire qui possède des caractéristiques très similaires à d’autres galaxies pauvres en matière noire déjà identifiées (DF2 et DF4). Ces caractéristiques communes signalent l'existence d'une classe de galaxies déficientes en matière noire jusqu'à présent non reconnue. L’étude est publiée dans Astronomy&Astrophysics.
Source
A new class of dark matter-free dwarf galaxies ?Maria Luisa Buzzo et al.A&A, 695, A124 (12 march 2025)https://doi.org/10.1051/0004-6361/202453522
Illustrations
1.Image et modèle de FCC 224 ( Buzzo et al.)
Maria Luisa Buzzo
--------
9:58
#1709 : Le système de galaxies satellites d'Andromède très fortement asymétrique
Une équipe d'astrophysiciens a caractérisé l'asymétrie du système d'Andromède et a testé sa concordance avec les prévisions du modèle standard. Toutes les 37 galaxies satellites d'Andromède, sauf une, sont situées à moins de 107° de notre Galaxie vu depuis le centre d'Andromède. Or, dans les simulations cosmologiques fondées sur le modèle standard, moins de 0,3 % des systèmes similaires à Andromède présentent une asymétrie comparable. Conjointement avec son plan de galaxies satellites, cela montre que le système d'Andromède paraît aberrant dans le paradigme cosmologique standard, et ça remet encore plus en question notre compréhension de la formation des structures à petite échelle. L'étude est parue dans Nature Astronomy.
Source
Andromeda’s asymmetric satellite system as a challenge to cold dark matter cosmologyKanehisa, K.J., Pawlowski, M.S. et N. Libeskind.Nature Astronomy (11 april 2025).https://doi.org/10.1038/s41550-025-02480-3
Illustration
Vue latérale de la distribution asymétrique des satellites d'Andromède.
--------
10:45
#1708 : L'étoile à neutrons la plus légère connue peut avoir été produite par une supernova de type II
Le pulsar PSR J0453+1559 a été découvert en 2015, il est remarquable car il s'agit d'un système binaire rare composé de deux étoiles à neutrons. Ce qui a rendu PSR J0453+1559 encore plus surprenant, ce sont les masses des étoiles à neutrons. Alors que l'étoile première a une masse de 1,559 masses solaires, la seconde atteint seulement 1,174 M☉, ce qui en fait l'étoile à neutrons la plus petite connue, une masse si faible qu'elle est difficile à expliquer. Une équipe d'astrophysiciens ont effectué des simulations et arrivent à produire une étoile à neutrons de 1,192 masses solaires... on y est presque. L'étude est parue dans Physical Review Letters.
Source
Minimum Neutron Star Mass in Neutrino-Driven Supernova ExplosionsBernhard Müller et al.Physical Review Letters vol 134 (21 february 2025)https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.134.071403
Illustration
Simulation d'une supernova d'une étoile de 9,9 masses solaires (Müller et al.)
Ascolta Ça Se Passe Là-Haut, Scientificast, la scienza come non l'hai mai sentita e molti altri podcast da tutto il mondo con l’applicazione di radio.it