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  • À Gaza, l'humour malgré l'horreur: un père et sa fille racontent leur quotidien en vidéos
    Ibrahim Farahajallah, un habitant de la ville de Khan Younès, connaît depuis deux ans la famine et le quotidien sous les bombes israéliennes. Pourtant, avec sa fille, ils tournent des vidéos comiques qui font des millions de vues. En mélangeant poésie et humour, ils dépeignent le quotidien dramatique des Gazaouis. Notre correspondant à Gaza, Rami El Meghari, l'a rencontré.  De notre correspondant à Gaza et de notre envoyé spécial à Jérusalem  Un sac de farine sur l'épaule, Ibrahim Farahajallah rejoue sur internet une scène qu'il a vécue dans les rues de Gaza. Une vidéo qui a fait 18 millions de vues sur Facebook. « Je rentrais chez moi, je portais mon sac de farine, et quelqu'un m'a demandé si je pouvais le vendre. On était au plus fort de la famine. Alors, je lui ai répondu immédiatement : "Mais si je vends ma farine, je vends ma propre personne, parce que la faim de mes enfants me coupe les veines" », raconte-t-il. Depuis l'horreur qui s'est abattue sur Gaza dans la foulée du massacre du 7 octobre 2023, Ibrahim n'a cessé de créer, dans sa tente de la banlieue de Khan Younès. La boucherie familiale détruite par les bombes, la peur, la vie, les habitants entassés les uns sur les autres... Il raconte le quotidien de l'enclave sur les réseaux sociaux en reprenant notamment des extraits de films cultes, accompagné de sa fille Reem. « Honnêtement, ma vidéo que je préfère, parmi celles qu'on a faites avec ma fille, c'est celle sur le partage de l'aide. Pour nous, l'aide est tellement rare, et à la fin, il ne nous reste presque rien », confie Ibrahim Farahajallah. Inspiré d'une scène d'un film égyptien où les acteurs se partagent un bout de fromage, il a dû adapter la vidéo avec les moyens du bord. « Je suis allé chercher un biscuit, il coûtait 20 shekels. Tu t'imagines ? Ce biscuit coûtait plus de dix dollars ! », s'exclame-t-il. À lire aussiBande de Gaza: l’enfer de 1,1 million d'enfants pris au piège entre guerre et malnutrition À force de diviser le biscuit entre lui et sa fille, Ibrahim se retrouve sans rien. Une métaphore des conditions de vie qu'ils connaissent depuis plus de deux ans. « C'était le moment où on n'avait pas d'aide. La famine s'était intensifiée et il ne nous restait que des miettes. Même si on nous apportait quelque chose, en réalité, il ne nous restait presque rien. C'était insignifiant, inexistant », se désole-t-il. Les millions de vues, ainsi que le soutien apporté par les médias et les internautes du monde entier ont, en partie, adouci ce quotidien marqué par la faim et les bombardements. Mais cela n'a pas atténué l'espoir de construire une vie ailleurs. Notamment pour Reem, âgée de 10 ans. « Mon rêve, c'est de devenir dentiste pour pouvoir soigner les dents de ma mère. Si je vais en Égypte, je ferai aussi des vidéos et prendrai des cours de comédie. Mon rêve, tout de suite, c'est que la guerre s'arrête, qu'on reprenne une vie normale, quand au moins, on avait de la bonne nourriture », confie la fillette. Le niveau d'aide humanitaire qui entre dans l'enclave reste nettement inférieur au niveau prévu par l'accord de cessez-le-feu. À lire aussi«From Ground Zero», 22 courts métrages de Gazaouis
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  • Israël: quand la guerre à Gaza s'invite sur la scène de l'opéra
    C'est l'histoire d'une collaboration artistique de prestige entre Londres et Tel-Aviv qui s'effondre. Le Royal Ballet & Opera du Royaume-Uni a annulé sa participation à Tosca, refusant d'associer son nom à l'opéra israélien. En cause : le soutien affiché de l'institution à l'armée israélienne dans la guerre à Gaza. Les Britanniques dénoncent un lieu qui « récompense et légitime ouvertement les forces même, responsables des meurtres quotidiens de civils à Gaza », en référence aux billets gratuits offerts aux soldats. Mais loin d'annuler, l'opéra israélien contre-attaque : il monte l'œuvre seul et promet une version éminemment politique. De notre envoyé spécial à Tel-Aviv  « Quand les canons ont tonné, les muses ne se sont pas tues », proclame Nili Cohen, la présidente du conseil d'administration de l'opéra israélien de Tel-Aviv. Et c'est précisément ce qui est reproché à cette institution dans une lettre ouverte de plus de 200 membres du Royal Ballet and Opera de Londres, qui ont annulé une coproduction de la Tosca de Puccini. « C'est un alignement délibéré avec un gouvernement actuellement engagé dans des crimes contre l'humanité », affirment les signataires du texte. Tali Barash Gottlieb, directrice générale l'opéra israélien, raconte : « Nous avons rencontré de grandes difficultés au cours de l'année qui s'achève. Et nous nous attendons à des problèmes pas moindres lors de la prochaine saison. Et c'est pour cela que nous mettons l'accent sur la participation de créateurs israéliens. C'était, de toute façon, notre intention pour cette quarantième saison qui est véritablement l'occasion de présenter sur le devant de la scène des talents israéliens, car les productions internationales présentent un grand défi. » La Tosca est donc au programme de cette nouvelle saison emblématique. Mais dans une production purement israélienne donc. Une situation qu'Anat Czarny, mezzo-soprano à l'Opéra de Tel-Aviv, regrette profondément. « Je peux comprendre les deux protagonistes concernés. Mais j'étais très déçue, car je crois que l'art est quelque chose de sacré. C'est quelque chose produit pour rapprocher les gens les uns des autres. J'ai un peu l'impression que ce n'est pas la politique qui est gagnante, mais plutôt l'art qui est perdant », se désole la chanteuse.  Après la période du Covid-19, et surtout depuis le 7 octobre 2023, la profession de chanteuse lyrique est très précaire en Israël. Mère de deux enfants, Anat Czarny va entamer une carrière parallèle d'infirmière, un de ses rêves d'enfance : « Le matin, je suis soit à l'hôpital, soit à l'opéra. Le soir, soit à l'opéra, soit à l'hôpital. Mais quand même, je veux être chanteuse d'opéra. C'est tout ce que je voudrais faire. »  Également au cœur de cette nouvelle saison de l'opéra israélien : le Dibbouk, histoire dans la tradition juive kabbaliste d'un esprit qui entre dans le corps d'un vivant pour le posséder, à la suite de mauvaises actions. Tout un programme. À lire aussi«J'ai retrouvé mon enfant démembré»: à Gaza, les bombes israéliennes non-explosées sèment la terreur
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  • Allemagne: la cote de popularité de Friedrich Merz s’effondre
    Le 6 mai 2025, le conservateur Friedrich Merz arrivait au pouvoir à la tête d’une coalition avec les Sociaux-démocrates. Six mois plus tard, sa cote de popularité est au plus bas et l’extrême droite caracole en tête des sondages. Il avait promis de faire mieux que le très impopulaire Olaf Scholz. Les attentes étaient élevées dans le pays, malgré le faible résultat de son parti, la CDU, aux élections anticipées de février dernier. Six mois plus tard, 69% des Allemands sont insatisfaits de l’action de son gouvernement.
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  • À la COP30, les «love motels» se reconvertissent pour accueillir les délégations
    Alors que s'ouvre, lundi 10 novembre, la COP30 à Belém au Brésil, de nombreuses délégations ont encore des difficultés à trouver des logements pour participer à la conférence. Très courants dans les pays d’Amérique latine, les « love motels », généralement réservés à l'heure, se reconvertissent en auberge longue durée.  De notre envoyée spéciale à Belém « La lumière verte indique que la chambre est disponible. Comme ça clignote ici, c'est occupé », indique Yorann Costa, gérant du Motel Secreto. Il nous fait visiter son établissement, spécialisé dans les rencontres amoureuses. Il dispose de 33 chambres, de la plus simple à la suite royale, avec jacuzzi et sauna. Situé à quelques kilomètres seulement du siège de de la COP30, il espère louer tout son établissement à une délégation étrangère. « Pour moi, c'est plus simple de faire un paquet intégral du motel, plutôt que de louer individuellement les chambres et devoir gérer 33 demandes différentes », explique-t-il.   Pour s'adapter à la demande, Yorann a enlevé tout ce qui était explicite dans les chambres : les chaises érotiques, les tableaux de nus, les miroirs au plafond, dans la limite du possible. Il nous dit sa raison : « Par exemple, les barres de pole dance font partie de la structure. Ça n'a pas de sens de tout casser, parce qu'après la COP, nous redeviendrons un motel. Nous n'avons pas l'intention de nous transformer en hôtel. »  Pourtant, il n'a toujours pas trouvé de clients intéressés, alors qu'il a réussi à louer son autre bien à une délégation d'Europe du Nord. Mais cette résidence n'est pas un motel, et il pense que son secteur souffre de discriminations. Alberto Braga, propriétaire d'un motel dans le centre historique, a repeint la façade et changé le nom de son établissement, mais il est inquiet : « Nous, chefs d'entreprises de ce secteur, avons investi des sommes importantes pour répondre à des exigences que nous avons reçues. Mais maintenant, c'est l'incertitude. On marche sur des œufs et on est inquiets, car on a dépensé beaucoup d'argent. » Face à la course aux logements sur des plateformes, comme Booking ou Airbnb, les agents immobiliers permettent d'offrir plus de sécurité à travers des contrats de location. Lucas Bombonato gère l'une des plateformes d'hébergement pour la COP30. Sur son site, où se trouvent certains motels, les offres commencent avec des chambres à 200 dollars la nuit. C'est le prix subventionné par l'ONU pour certaines délégations. « L'organisation de la COP a pu réserver pour l'ONU entre 10 et 15 chambres par ambassade. Donc quand je vois que des ambassades se plaignent des prix, je ne comprends pas pourquoi. Parce que la demande a été satisfaite », s'étonne-t-il.  Après des mois de polémiques sur la pénurie de logements ou certains prix abusifs, les organisateurs espèrent enfin recentrer l'attention sur l'essentiel : les négociations climatiques.
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  • Albanie: le parc protégé de la Vjosa en danger
    C’était en mars 2023, le gouvernement albanais déclarait en grande pompe le premier Parc national de rivière sauvage en Europe. Une victoire pour les écologistes qui luttaient depuis plus de 10 ans pour protéger la Vjosa, un fleuve sauvage à l’écosystème et à la biodiversité exceptionnel. Mais, deux ans et demi après : exploitation de pétrole et de bitume, détournement de l’eau, déchets liés au tourisme. Ce parc national est menacé et le principal affluent de la Vjosa est presque à sec. Reportage de notre correspondant au cœur de la vallée de la Vjosa. À lire aussiLa Vjosa : en Albanie, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe, menacé par le tourisme
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