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  • À la Une: Donald Trump, la justice aux trousses
    Cette première aux États-Unis, l’inculpation d’un ancien président dans une affaire pénale... Il s'agit de Donald Trump, qui devrait être entendu mardi par la justice, à New-York, dans le cadre de l'affaire dite « Stormy Daniels ». Donald Trump est suspecté d'avoir, via une de ses sociétés, versé 130 000 dollars à cette actrice et réalisatrice de cinéma pornographique, afin d’acheter son silence sur leur présumée liaison, alors qu’il était en campagne pour son élection, en 2016. « Une inculpation pour l’histoire », lance le site du journal Libération. Ce quotidien explique que la justice peut lui reprocher « la falsification des comptes » d’une de ses entreprises pour le versement des 130 000 dollars à Stormy Daniels, mais aussi une présumée violation des lois de financement électorale américaines, si ledit versement a bien été effectué « en pleine campagne ». Bolsonaro, retour en catimini Au Brésil, après trois mois d’exil en Floride, l’ancien président Jair Bolsonaro a effectué, hier, son retour au pays. La « fête » de son retour a été « gâchée » par le gouvernement du District fédéral, lequel a invoqué des raisons de sécurité afin d’isoler l’aéroport international de Brasilia, interdisant les rassemblements des partisans de Jair Bolsonaro, souligneLe Figaro. De fait, le retour de l’ancien président au Brésil « s’annonce semé d’embuches, prévient ce quotidien : il est empêtré dans une affaire de bijoux offerts par l’Arabie saoudite et est poursuivi dans une quinzaine de procédures judiciaires qui pourraient lui valoir une série de condamnations et probablement son inégibilité pour huit ans », anticipe le journal.  Macron, de Charybde en Scylla En France, la popularité d’Emmanuel Macron tutoie la cote d’alerte. Le président paie très cher dans l’opinion sa réforme des retraites. Le soutien des Français à la mobilisation contre cette très controversée réforme ne se dément pas. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 2 Français sur 3 soutiennent toujours la mobilisation contre la réforme des retraites mais aussi et surtout 6 sur 10 « pensent également que le mouvement va perdurer, et peut-être même devenir de plus en plus violent », pointe ce quotidien. 61% des Français souhaitent par ailleurs, un remplacement de la Première ministre Élisabeth Borne, et 58% trouvent qu’une dissolution de l'Assemblée nationale serait une bonne idée. Dans ce contexte, en effet, la cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre. Seuls 23% des Français ont de leur président une bonne opinion (c’est 10 points de moins que le baromètre précédent d’Odoxa) tandis que celle du Secrétaire général du syndicat CFDT, Laurent Berger, gagne, elle, 20 points, pour atteindre 58% d’opinions favorables. Sa proposition de « médiation » et de mettre la réforme des retraites « sur pause » est approuvé par 78% des Français. Autre vainqueur de ce sondage, le Secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, qui gagne 12 points, à 43% d’opinions favorables. Marine Le Pen, qui dort dine Mais la grande gagnante, c’est aussi et surtout Marine Le Pen. La figure de proue du Rassemblement national tire les marrons du feu de cette crise politique et sociale. Marine Le Pen, c’est « la profiteuse », lance en UneLibération. Selon ce quotidien, « Marine Le Pen se lèche les babines. Depuis mi-janvier, la double crise, sociale et politique, dont le chef de l’État porte la responsabilité, lui profite. Les ingrédients dont se nourrit l’extrême droite depuis longtemps se sont retrouvés, en concentré, sur la table ces dernières semaines (…) En mettant par ailleurs dans le même sac Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, la macronie contribue à la banalisation de l’extrême droite ». Alors, Libé met en garde. « Il y a urgence, prévient ce journal. Car le front républicain, la prochaine fois, ne fonctionnera plus. Emmanuel Macron devrait d’ailleurs lui aussi s’en souvenir un peu plus : il a probablement été le dernier à en profiter… ».
    3/31/2023
    4:23
  • À la Une: dépasser la crise des retraites…
    C’est apparemment l’objectif d’Emmanuel Macron qui va tenter, selon l’expression du Monde, « d’enjamber la réforme des retraites. Le chef de l’État présente ce jeudi, près du lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes, le "plan eau" du gouvernement, relève le quotidien du soir. En s’emparant de la question écologique, il espère être entendu de la jeunesse et dépasser ainsi la crise des retraites. (…) Alors que les syndicats ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation jeudi prochain, le chef de l’État espère trouver un espace pour aborder d’autres thématiques. Au risque d’ouvrir un nouveau débat sur la gestion de l’eau, cinq jours après les violents affrontements entre les forces de l’ordre et des militants radicaux autour du projet de méga-bassine à Sainte-Soline. Ce choix n’est pas anodin, remarque encore Le Monde. Pour sortir du bourbier de la réforme des retraites, le président de la République veut, dans les mois à venir, se concentrer sur des chantiers qui lui permettent de se projeter vers l’avenir et d’évoquer la vie quotidienne des Français, une des obsessions de la communication de l’exécutif. La planification écologique, l’un des grands enjeux du second quinquennat, permet aussi de parler à une partie de la jeunesse, très préoccupée par ce "combat du siècle". » « Macron à la recherche du terrain perdu »: titre Le Parisien. « "Il doit montrer qu’il n’est pas bunkérisé", affirme un poids lourd de la majorité. "Il a besoin d’aller au réel pour sortir des affrontements qui sont largement caricaturaux. Il doit se confronter à la réalité de la terre, du climat, de l’eau, de tout ce qui fait la vie des gens en ce moment". D’où ce premier déplacement dans les Hautes-Alpes, qui devrait être suivi d’autres après son retour de Chine d’ici à dix jours. » 50 mesures pour améliorer la gestion de l’eau Sur le fond, « Emmanuel Macron dévoilera lui-même les quelque cinquante mesures pour améliorer la gestion de l’eau, pointe Libération. Attendues depuis deux mois, elles sont censées permettre de faire face à la sécheresse chronique. En faisant "mieux avec moins". Car les difficultés d’approvisionnement en eau potable dans des centaines de communes en août dernier et la bataille autour de la méga-bassine de Sainte-Soline ne sont peut-être qu’un avant-goût de l’avenir. Dans un contexte de raréfaction de l’eau, agriculteurs, industriels ou particuliers doivent composer avec un gâteau dont la taille rétrécit, sans spolier les milieux aquatiques. » Sainte-Soline : les ambulances interdites d’accès… Sainte-Soline justement : Libération revient ce matin sur l’affaire de la prise en charge tardive des blessés samedi dernier lors des affrontements entre manifestants écologistes et forces de l’ordre. Deux manifestants sont toujours entre la vie et la mort… leurs parents ont porté plainte pour "tentative de meurtre" et "entrave aux secours". (…) Notre enquête détaillée et minutée démontre la grande confusion des services de secours, affirme Libération, atteignant son apogée tragique dans la décision de ne pas permettre l’accès à des ambulances à la zone de la manifestation pendant près de deux heures, en dépit de diagnostics d’urgence absolue, alors que chaque minute compte en cas d’atteinte cérébrale de cette gravité. Nous y avons joint une chronologie des communiqués officiels, précise encore Libération, témoignant des incohérences, voire des mensonges, dans la communication du gouvernement. La justice est désormais saisie. On ose espérer que des leçons seront tirées de ce fiasco d’État.  La meilleure réponse ? Par ailleurs, suite à ces affrontements samedi dernier, le ministre de l’intérieur a engagé la dissolution du mouvement écologiste des Soulèvements de la terre. « Est-ce la meilleure réponse ? », s’interroge La Croix. « Sans doute pas, alors que deux manifestants sont encore dans un état grave, et qu’une série d’enquêtes administratives et judiciaires doivent déterminer si l’usage de la force publique n’a pas été disproportionné. Sur le fond, on peut s’interroger sur la pertinence du gouvernement à vouloir à tout prix criminaliser les mouvements écologistes, dans un rapprochement très discutable entre écologie et terrorisme. (…) Devant une jeunesse désespérée par l’inaction des pouvoirs publics et le non-respect de leurs engagements par les agriculteurs, alors que les méga-bassines sont critiquées pour leurs effets sur l’environnement, la réponse du gouvernement ne peut être seulement sécuritaire, pointe encore La Croix. L’écologie doit être traitée par le ministre de l’Environnement. Non par celui de l’Intérieur. »
    3/30/2023
    4:04
  • À la Une: la sortie, c’est par où?
    La formule est parlante… Elle est rapportée par Le Parisien : «  Gambergeant sur la façon dont Emmanuel Macron pourrait parvenir à s’extraire de la crise dans laquelle sa réforme des retraites l’a enlisé, l’un de ses fidèles finit par friser le lapsus : ''Il faut, dit-il, sortir par le fond''. Formule à entendre, évidemment, comme l’impérieuse nécessité de trouver des solutions robustes face au double blocage, politique et social. Mais on ne peut s’empêcher de songer que ces mots trahissent aussi l’inquiétude lancinante, relève Le Parisien, qui assaille les troupes du président, alors que l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril prochain. » Comment en sortir ? Eh bien, on est « dans le brouillard », résume Le Figaro. « On peut gloser à l’envi, résignation ou pas, l’hostilité à cette réforme des retraites a révélé un profond malaise dans le pays. Il sera difficile d’en sortir. » D’autant, soulignent Les Echos, que chacun campe sur ses positions : Laurent Berger propose une médiation mais sans bouger sur le fond (sur l’âge de la retraite). L’exécutif élude la demande, « se dit prêt à recevoir les syndicats, mais sans bouger sur le fond. À la 10e journée d’action contre la réforme des retraites, le jeu de rôle de la main tendue continue, et le bras de fer bien réel se poursuit. » Suivre la CFDT ? Et certains journaux ce mercredi matin, à l’instar de Sud-Ouest, estiment que le gouvernement doit suivre la voie proposée par la CFDT... « La pause et la médiation proposées par Laurent Berger sont une occasion de sortir de la crise, un geste important puisque le leader de la CFDT ne réclame pas le retrait pur et simple. Une pause, le temps nécessaire de l’apaisement, avant la décision du Conseil constitutionnel, qui doit intervenir dans deux à trois semaines. (…) Chaque jour qui passe, poursuit Sud-Ouest, qui voit le mouvement s’enliser et se durcir, rend l’exercice plus délicat. Le gouvernement ne doit donc en aucun cas parier sur le pourrissement ou un renversement de l’opinion provoqué par les violences et les dégradations. Refuser la pause et rejeter la médiation revient à choisir l’impasse. L’entêtement à ce stade du conflit est dangereux. » Rendez-vous raté entre Macron et la jeunesse ? Mardi, « malgré des chiffres en baisse, la 10e journée de mobilisation a rassemblé largement dans tout le pays. La contestation a notamment été revigorée par l’implication des jeunes, pointe Libération, heurtés par l’usage de l’article 49.3 et par les violences policières. » Libération qui souligne le « rendez-vous raté d’Emmanuel Macron avec la jeunesse. (…) Rien ne permet de dire, à l’issue de cette 10e journée de mobilisation, que l’irruption de la jeunesse va prendre une telle ampleur qu’elle changera la nature du mouvement. Mais, relève Libé, la séquence en cours permet en revanche de mesurer à quel point Emmanuel Macron a perdu le fil avec les jeunes. Le chef de l’État aurait pu, estime le journal, s’appuyer sur le regain d’engagement qui pointe depuis maintenant quelques années parmi cette génération, évidemment sur la question écologique, mais pas seulement. Il aurait aussi pu, après des années Covid particulièrement douloureuses pour nombre d’entre eux, ériger les jeunes en priorité de son second quinquennat. Il a préféré faire l’inverse et tout miser sur sa réforme des retraites. Il n’y a, au fond, conclut Libération, aucune raison de s’en réjouir. » Macron à Pif: « J’aime l’échange, la rencontre… » Macron et les jeunes… Justement, le magazine Pif publie ce matin une interview du chef de l’État. Les lecteurs du célèbre magazine, désormais trimestriel, ont interrogé le président de la République. L’entretien a eu lieu le 20 février dernier. Mais il reste d’actualité. Exemple : « ''Pouvez-vous quitter votre poste en plein mandat, et comment ça se passerait si vous le quittiez ?'', lui demande Mélina, élève de quatrième. ''Su tu le quittes, c’est qu’il peut y avoir une énorme crise et que tu es empêché'', répond Emmanuel Macron. ''À ce moment-là, tu remets ton mandat aux Français, et le peuple vote à nouveau.'' » On n’est pas là, bien sûr… Autre question : « ''Qu’aime-t-il dans son métier ?'' Réponse du président : ''L’échange, la rencontre, essayer de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les grands choix que je mets en œuvre.'' » Là aussi, les avis divergeront…
    3/29/2023
    4:09
  • À la Une: et de 10 !
    Dixième jour de mobilisation ce mardi 28 mars contre la réforme des retraites. « Un dixième acte sous haute tension », s’exclame L'Est Eclair. « Retraites : un mardi à hauts risques », lance La Dépêche. « La grande lassitude », soupire L’Union. « Quelle issue pour sortir des confrontations ? », s’interroge Ouest France. « L’impasse ? », se demande La Provence. En tout cas, « éviter les dérapages », implore Le Parisien. « Ce mardi est annoncé comme une journée à haut risque, même si on finit par se demander s’il est encore utile de tirer le signal d’alarme, soupire le journal. On anticipe presque les images. Et on s’inquiète déjà pour les commerçants et les riverains qui seront sur le parcours (à Paris entre République et Nation). On s’inquiète aussi pour les manifestants et les forces de l’ordre. Et on s’inquiète tout court parce que le pire est peut-être devant nous : le pire, pointe Le Parisien, c’est la mort d’un manifestant ou d’un policier, ou des deux à la fois. Le pire n’est jamais certain, dit-on. Ne le rendons pas possible. » La Charente Libre exprime également son inquiétude : « Voilà qu’arrive cette nouvelle journée de manifestations. Les services de renseignement annoncent un triplement de la présence de la jeunesse, estimée à 30 000 manifestants jeudi dernier. La colère déborde depuis plusieurs jours et le couvercle est loin de retrouver sa place sur cette marmite chauffée à blanc. » Divorce consommé entre l’opinion et le gouvernement D’autant que « les raisons de protester ne font que se multiplier », constate Libération. « Les manifestants seront dans les rues en force ce mardi, plus déterminés encore en cette dixième journée de mobilisation que pendant la première. Qui d’entre eux peut dire qu’il manifeste seulement contre une réforme mal ficelée de financement des retraites ? L’arrogance d’Emmanuel Macron face aux protestations a ravivé les flammes, et l’extrême violence du maintien de l’ordre à la française a fait le reste. Le divorce entre l’opinion et le gouvernement est consommé : selon un sondage Harris Interactive pour Public Sénat publié avant-hier, 69% des Français sont défavorables à la réforme, une hausse de sept points en deux semaines. » Une pause ? Quelle pause ? Alors, quelles solutions ? « Comme l’y invite le patron de la CFDT, Laurent Berger, il est urgent de décréter une pause, estime La Dépêche du Midi. Reste à savoir comment et pour quoi faire. Même s’il est convaincu que sa réforme va dans l’intérêt du pays, Emmanuel Macron doit entendre le ressentiment populaire, il doit sortir d’un isolement qui ressemble à celui d’un forcené et peut-être envisager que le report à 64 ans ne constitue plus un totem sacré. Les syndicats, eux, poursuit La Dépêche, doivent saisir, fut-ce avec méfiance, les mains de ce président et de cette Première ministre qui se disent ''disponibles''. Se revoir, se parler, s’écouter. Et puis après, on verra bien… » On en est pas encore là… Le gouvernement manie « un double langage, incompréhensible, estime Le Courrier Picard, entre inflexibilité et affichage d’une volonté ''d'apaisement''. » Le gouvernement qui « veut dialoguer avec les syndicats sur tout… sauf sur la loi retraites ! De quoi exacerber encore la colère et la transformer en rage ». Mission quasi-impossible pour Élisabeth Borne Quelles solutions ? Emmanuel Macron a chargé sa Première ministre, Élisabeth Borne, d’une mission quasi-impossible, pointe Le Figaro : « Faire profil bas, sans baisser les bras. Trouver des compromis sans se résigner à accumuler les renoncements. Élisabeth Borne a trois semaines pour résoudre la quadrature du cercle. Elle doit tout à la fois définir une nouvelle hiérarchie de priorités, établir un nouveau calendrier législatif et parvenir à construire ces fameuses 'majorités de projet', texte par texte. (…) Mais cette stratégie des petits pas ne fait pas bon ménage avec l’ambition réformatrice initiale d’Emmanuel Macron, relève Le Figaro. Comment redresser l’école, l’hôpital, comment rendre l’État plus performant et l’économie plus dynamique, s’il faut à chaque fois se contenter d’un plus petit dénominateur commun, ou éviter des accords qui fâchent dans le même temps d’autres partenaires potentiels ? Et renoncer au 49.3, c’est précisément renoncer à toute réforme audacieuse. Sauf dans le cadre d’une véritable coalition à laquelle plus personne ne croit. » Quelles solutions ? D’après les derniers sondages, pointe L’Union, « les Français appellent très largement à une dissolution de l’Assemblée nationale ou encore à l’organisation d’un référendum d’initiative partagée. Autant d’options dont ne veut pas entendre parler le gouvernement. Mais, à un moment, aura-t-il vraiment le choix ? »
    3/28/2023
    4:37
  • À la Une: apaiser d’urgence !
    C’est le titre de l’éditorial de La Croix ce matin. Un titre en forme d’appel à la raison : « Comme c’était hélas prévisible, le rassemblement autour des méga-bassines a dégénéré, pointe le quotidien catholique. Un opposant se trouvait hier entre la vie et la mort, les blessés se comptent par dizaines dans les rangs des manifestants comme des gendarmes. À ce stade, les postures accusatoires ne sont d’aucune utilité. L’urgence est à l’apaisement, s’exclame donc La Croix. Dans les Deux-Sèvres – comme dans les cortèges contre la réforme des retraites –, il n’est pas tolérable que la colère déborde en violences ; il n’est pas acceptable non plus que des forces de l’ordre dérapent physiquement ou verbalement. Le pire serait de s’enliser dans un antagonisme stérile où chacun se renvoie la responsabilité de l’escalade. » Les forces de l’ordre en accusation… Justement, Libération pointe un doigt accusateur sur les forces de l’ordre : « Depuis le 49.3, les preuves d’un maintien de l’ordre brutal se multiplient : mutilations, menaces, coups… (…) Certes, on voit revenir dans les manifestations, y compris à Sainte-Soline, des black block déterminés à causer un maximum de dégâts, mais les forces de maintien de l’ordre n’ont-elles pas été précisément formées pour y faire face ? », se demande Libération. « Le spectacle que nous ont donné à voir les gendarmes mobiles dans les Deux-Sèvres, samedi, était lamentable, estime le journal : des hommes se prenant pour des cow-boys, un quad en guise de cheval fonçant sur la foule, armés de lance-grenades et de LBD. Et que dire de ces BRAV-M qui ont terrorisé les manifestants la semaine dernière, brigades mobiles exerçant en duo sur une moto, armées de matraques ou pire, se prenant pour des Robocop et n’hésitant pas à tabasser et humilier ? La fin ne justifie pas tous les moyens, estime encore Libération : il serait temps que le ministre de l’Intérieur en prenne conscience et le fasse savoir à ses troupes. » Les ultras d’extrême-gauche en accusation… Non, rétorque Le Figaro, les responsables, ce sont ces « hordes de voyous d’extrême gauche venus de toute l’Europe, entraînés comme des milices paramilitaires, armés jusqu’aux dents, qui ont déferlé sur la France. Chacun devant son téléviseur a pu assister, médusé, au saccage de plusieurs centres-villes, puis à une attaque d’une violence ahurissante contre les forces de l’ordre à Sainte-Soline. Dans n’importe quelle démocratie digne de ce nom, ces images choquantes susciteraient une indignation unanime, s’exclame Le Figaro. Un sursaut général pour condamner l’indéfendable. Chez nous, dans une gauche à la dérive, il se trouve des responsables politiques pour justifier, quand ce n’est pas encourager, le chaos. Et quelques médias à l’indignation sélective pour oser renvoyer barbares et gendarmes français dos à dos. » Et demain ? En tout cas, pour nombre de journaux, ce climat de violence est de plus préoccupant. « Il y a de quoi s’inquiéter, soupire Sud-Ouest. À Paris, on n’a pas encore assisté à l’invasion et au saccage des lieux de pouvoir comme à Washington ou Brasilia. Mais demain ? (…) Il est plus que temps de stopper cette dérive. (…) Rien ne s’arrangera sans une prise de conscience générale que notre démocratie, abîmée par les anathèmes, les caricatures, le refus de se parler, la mauvaise foi, le déni de réalité, la victimisation, est réellement en danger. » « Menaces, insultes, vandalismes, coups de pression : l’insécurité gagne du terrain, s’alarme également Le Parisien. Le malaise aussi. À la veille d’une dixième grande journée de manifestations un peu partout dans le pays, on atteint en France un niveau de tension et de ressentiment rarement connus. Bien malin celui qui, aujourd’hui, est capable de dessiner une sortie de crise. » « L’entendra-t-il ? » « Quelle issue pour sortir des confrontations ? », s’interroge en écho Ouest-France en première page. Les appels au dialogue se multiplient. Pour sa part, pointe Le Monde, « dans ce climat de tensions et de violences, Emmanuel Macron cherche à amadouer les syndicats. Élisabeth Borne promet de ne plus recourir au 49.3, sauf pour les textes financiers. Mais le retrait de la réforme des retraites n’est pas envisagé. (…) Des proches du chef de l’État s’évertuent à le convaincre, croit savoir Le Monde : mettre de l’eau dans son vin quand le pays s’embrase ne serait pas aveu de faiblesse. » Mais « l’entendra-t-il ? »
    3/27/2023
    4:21

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