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Revue de presse Afrique

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  • À la Une: peut-être un nouveau pas vers la paix dans l’est de la RDC
    C’est « le défi de Doha », avec cette interrogation de Jeune Afrique : « Kinshasa et le M23 peuvent-ils trouver un accord ? ». Il y a une semaine, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont trouvé un accord, sous la houlette américaine ; à présent, raconte le magazine, « un nouveau round » de discussions va avoir lieu, « cette fois entre les autorités congolaises et les rebelles du M23, que soutient le Rwanda ». Avec un objectif que rappelle Actualité.cd : « aboutir également à la signature d’un accord de paix » pour « mettre fin aux hostilités dans l’est de la RDC ».  Une perspective à laquelle le New Times, au Rwanda, ne croit pas vraiment : « aucun texte final n’est prêt à être signé au Qatar, contrairement à ce que prétendent les réseaux sociaux », a affirmé au journal un porte-parole des rebelles. Ces derniers multiplient les prises de parole publique, dont une conférence de presse la semaine dernière au cours, relate Jeune Afrique, ils « ont énoncé une série de ‘mesures de confiance’ censées faciliter la suite des discussions » - dit autrement, des doléances pour la suite du processus… L’AFC-M23 « n’a pas l’intention, alors qu’il a eu l’avantage sur le terrain militaire, de subir la discussion », juge une source diplomatique auprès du site spécialisé. Rien n'est encore fait  Certes, « les Étasuniens ont forcé tout le monde à jouer carte sur table ». Pour autant, « les deux protagonistes poursuivront-ils dans cette voie ? ». Rien de moins sûr pour Afrique XXI, qui rappelle, pessimiste, que « la réalité a d’autres facettes ». D’autant que, dans l’accord de principe signé la semaine dernière, « aucune mesure contraignante ne semble avoir été prise à l’encontre » de l’AFC-M23, ni pour les forcer à faire preuve de bonne foi, ni sur la gouvernance des territoires conquis, gérés « avec la brutalité d’une force d’occupation ». Et puis, insiste encore le journal, le président congolais Félix Tshisekedi « a besoin d’un succès diplomatique à son actif et les apparences d’un accord pourraient lui suffire ».  Des turbulences pour le clan présidentiel  Plusieurs proches de Félix Tshisekedi sont attaqués en justice en Belgique. Un dossier « lourd de plus de cinquante pages » raconte l’Observateur Paalga, après le récent rapport d’une ONG dans lequel « il était question d’une prédation du clan Tshisekedi, dont une dizaine de membres posséderaient des exploitations minières au Katanga », explique le journal. « Sale temps pour le régime Tshisekedi ! » renchérit le Pays… Car cette situation, juge le journal « pointe directement du doigt la gouvernance du successeur de Joseph Kabila, qui promettait pourtant de faire dans la rupture ». Un scandale dont le chef d’État se serait bien passé, lui qui « ne sait déjà pas où donner de la tête avec la grave crise sécuritaire dans l’est du pays ». Entre « un contexte sociopolitique continuel conflictuel » et « une gestion jugée chaotique », la situation « n’est guère reluisante… » et à des milliers de kilomètres de là, soupire Afrique XXI, « depuis Bukavu, Goma, Masisi, Kalehe, loin des joutes diplomatiques, un seul cri nous parvient : ‘et nous, maintenant ? qu’allons-nous devenir ?’ »  À la Une également, la situation tragique au Darfour En un peu plus de deux ans de guerre au Soudan, le conflit a déplacé 11,3 millions de personnes, et les camps de déplacés sont surchargés. Particulièrement donc le Darfour du nord, qui « abrite 18% du nombre total de personnes déplacées » du pays, explique le Monde Afrique. Les besoins en nourriture, énormes, sont difficilement satisfaits : « l’acheminement de l'aide jusqu’au Darfour est un véritable défi logistique. Les chaînes d’approvisionnement évoluent avec le déplacement de la ligne de front », mais aussi au gré des autorisations de transit, et des blocages des routes. Et, ajoute le quotidien, « à l’urgence alimentaire s’ajoute le risque sanitaire », car la surpopulation des camps « favorise la propagation des maladies » avec le risque notamment d’une épidémie de choléra. Et pour encore compliquer la situation, il y a le « manque de protection apporté aux infrastructures de santé » et « la diminution de l’aide publique au développement ». D’ici la fin de l’été, conclut le Monde, « le programme alimentaire mondial prévoit la rupture de plusieurs canaux d’approvisionnement », aggravant encore ce qui ne peut plus qu’être appelé « une tragédie humanitaire ».
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  • À la Une: le président américain Donald Trump se tourne vers l’Afrique
    « Qui l’eût cru ? Donald Trump qui s’intéresse subitement aux intérêts africains ! ». Ce cri de surprise feinte, voire ironique, c’est celui du Pays aujourd’hui, alors que le chef d’État s’apprête à accueillir cinq homologues du continent pour parler économie et commerce : le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Gabonais Brice Oligui Nguema, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Libérien Joseph Boakaï. Dernière étape en date d’une séquence décidément très africaine pour les États-Unis, puisque le journal burkinabè rappelle que, fin juin, « l’administration Trump avait réuni plusieurs chefs d’État et de gouvernement à Luanda en Angola » et qu’ « il se dit également qu’un sommet plus large est prévu pour se tenir en septembre ».  Au Gabon, l’Union, se félicite de cette réunion, véritable témoignage, selon le quotidien proche du pouvoir, « de la volonté de l’administration Trump d’institutionnaliser des partenariats gagnant-gagnant, (…) loin de toute forme d’aide ou d’assistance ». Une coopération équilibrée, vraiment ? Le Pays n’y croit pas trop… et Aujourd’hui au Faso non plus, avec cette interrogation : « pourquoi le choix de ces cinq pays, lesquels ont sans doute un partenariat avec l’oncle Sam, mais pas gigantesque au point d’être préférés par exemple à la RDC, au Rwanda ou au Kenya ? ». Pour Le Pays, si le président américain se met à courtiser ces États « qu’il a royalement ignorés au cours de son premier mandat », c’est que « quelque chose a changé » … tout simplement, juge le journal, Donald Trump a compris qu’il « pouvait faire de bonnes affaires avec l’Afrique ».  Contrebalancer la montée en puissance des Brics Brics qui se sont, eux aussi, réunis cette semaine. Or, rappelle Aujourd’hui au Faso, ce regroupement informel est « l’alternative au mastodonte du système occidental et américain, » qui « essaie de se frayer un chemin »… Particulièrement face à un chef d’État « qui rythme la géopolitique mondiale » entre autres grâce à des « sanctions douanières punitives sur l’acier, les métaux [ou] le numérique ». Sanctions qui visent tout particulièrement l’Afrique du Sud… Et pour Jeune Afrique, il ne faut pas s’y tromper : cet « acharnement » pourrait bien, justement, « s’expliquer par l’appartenance [de Pretoria] au groupe des Brics », qui organisait son sommet juste avant que le couperet ne tombe. Le quotidien sud-africain Mail & Guardian met toutefois en garde contre toute position de victime : « la faute ne peut pas être placée uniquement sur les États-Unis ; les pays des Brics devraient aussi se regarder dans le miroir, et évaluer comment approfondir leurs interactions commerciales », actuellement limitées, juge le journal, « par les droits de douane prohibitifs qu’ils s’imposent les uns aux autres ». Qu’ils le veuillent ou non, ils n’ont pas le choix : « la posture ferme adoptée par les autorités américaines nécessite cette approche, qui est (…) vitale pour la durabilité à long terme des Brics ».  Et Aujourd’hui au Faso ne dit pas autre chose : « c’est bien, ces grandes entités pour contrer le diktat des pays puissants, mais le continent devrait d’abord muscler des organisations telles l’Union africaine » pour faire valoir ses propres intérêts, face aux intérêts individuels des uns et des autres, car « le tout n’est pas égal à la somme des parties ».  De nouvelles relations au détriment d'un partenaire historique  L’Europe qui semble reléguée au second plan… D’où cette question de Jeune Afrique : le vieux continent « a-t-il encore un rôle à jouer » sur le sol africain ? À force d’« annonces peu concrètes », de « mauvaises cartes », et de refuser de reconnaître les parties les plus sombres de son histoire, le continent « perd du terrain », analyse l’hebdomadaire. D’autant que, sans chef d’orchestre et sans partition, l’Europe joue des « polyphonies inaudibles » et « donne l’impression d’hésiter » en n’étant plus ni « puissance militaire assumée, ni modèle politique envié, et sans soft power unifié ». Bref, l’Europe « prétend encore jouer le rôle de partenaire principal », alors même qu’elle risque, assène enfin l’hebdomadaire, « de sortir de l’histoire qui s’écrit », en se contentant de « "vendre" sa proximité historique ou ses valeurs ». En tout cas, conclut JA, « l’Afrique, elle, n’attend plus : elle choisit, refoule, renégocie ». 
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  • À la Une: le Kenya partagé entre deuil et colère après la journée de Saba Saba
    Cela fait 35 ans que, tous les 7 juillet, le pays commémore ce jour de 1990, durant lequel une foule immense s’est réunie contre le président Daniel Arap Moï. Plus de trois décennies plus tard, « l’esprit intrépide et sans tribu de Saba Saba a été ravivé chez les jeunes » écrit The Standard, et ce, malgré les tentatives des policiers « qui ont utilisé tout ce sur quoi ils ont pu mettre les mains – fil barbelé, herses, ruban de scène de crime – pour (…) paralyser le mouvement dans la capitale ». Il faut dire que cette année, la date anniversaire intervenait dans un contexte particulier, voire « brûlant et violent, » estime Aujourd’hui au Faso, marqué « depuis un mois » par l’agacement grandissant de « manifestants qui sont vent debout contre le pouvoir (…) qui a imposé des taxes drastiques, et dont les sécurocrates ont multiplié (…) les brutalités contre la population ».  Pour le Daily Nation, c’est simple : ce Saba Saba aura été « un rappel brutal du niveau de régression sous la férule de William Ruto ». Le journal kényan s’insurge particulièrement de l’alliance, selon lui « très visible » entre l’appareil de sécurité nationale et « des gangs criminels embauchés » par le pouvoir, une « incursion inquiétante, pointe le quotidien, dans le règne de la terreur et de l’anarchie, antithétiques de la démocratie et du respect des droits de l’Homme ». Accusées, aussi, par la commission kényane des droits humains, les autorités nient fermement d’avoir eu recours à des bandes armées.  Le fossé se creuse entre pouvoir et population C’est l’avis du Pays qui pointe que « les manifestations récurrentes » depuis un an, et la mise en place de nouvelles taxes, « sont le signe de la rupture de confiance » entre le peuple et ses dirigeants ; et le Standard renchérit : « la confiance entre les citoyens kényans et les policiers a été totalement épuisée par les récents événements, qui ont attiré la honte sur le pays au niveau international ». Car chaque manifestation, y compris le Saba Saba d’hier, est endeuillée par des dizaines de victimes… Dix morts au moins hier lundi… 19 fin juin… or, tance Le Pays, « la violence aveugle n’a jamais arrêté un peuple déterminé, bien au contraire ». Plutôt que de s’épuiser en dispositifs sécuritaires sophistiqués et en répressions meurtrières, le pouvoir ferait mieux de changer de stratégie et de « trouver des réponses adéquates aux préoccupations » de la population. Et le Daily Nation enfonce le clou : « un jour, ceux dont les mains sont tachées de sang apprendront que le crime ne paie pas ».  Des évolutions pour le football féminin sur le continent  C’est un article du Monde Afrique qui s’intéresse à cette discipline, à l’occasion de la CAN féminine au Maroc ! « Pas homogène sur l’ensemble du continent », le foot féminin connaît néanmoins « un essor spectaculaire, » s’enthousiasme le quotidien. Et, principal témoignage de cet essor, le nerf de la guerre : l’argent… avec des primes qui ont, raconte le Monde, « augmenté de manière substantielle » puisque l’équipe gagnante « empochera un million de dollars, soit le double de ce qu’avait perçu l’Afrique du Sud » lors de la précédente édition, en 2022.  On reste tout de même encore loin des chiffres côté masculin : pour 12 équipes féminines, la CAF distribuera près de trois millions et demi de dollars ; chez les hommes, pour 24 sélections, ce sont 21 millions de dollars distribués. À cela, il faut ajouter un autre problème, pointe le quotidien : « en Afrique, de nombreuses fédérations dépendent plus ou moins, économiquement, des États » - en clair, « le développement du football féminin (…) repose en partie sur les aides publiques ». Or, dans certains pays de culture patriarcale, « il n’est pas rare que (…) la pratique du football par les femmes ne soit pas toujours bien acceptée ». Il n’empêche : le mouvement est enclenché, « sur les 54 fédérations affiliées à la CAF, 47 ont aujourd'hui une sélection nationale 'A' féminine ». La balle est désormais dans le camp des États. 
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  • À la Une: l’affaire Boualem Sansal continue de faire couler de l’encre
    Les proches de l’écrivain franco-algérien attendaient, espéraient, et pourtant : pas de grâce présidentielle pour Boualem Sansal, ce week-end, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance algérienne. Et ce, quelques jours après que l’auteur a été condamné à cinq ans de prison ferme. Rien d’étonnant, pour Tout sur l’Algérie, qui rappelle que « en vertu du droit algérien, la grâce présidentielle est accordée uniquement aux détenus définitivement condamnés », ce qui n’est pas le cas de l’écrivain, puisqu’il peut se pourvoir en cassation, même s'il a annoncé ne pas le faire.  Dans ce cadre, s’interroge Le Monde Afrique, la réaction d’Alger est-elle « une posture de défi » vis-à-vis de la France, qui réclame depuis huit mois la libération de Boualem Sansal, ou est-ce plutôt « une affaire de calendrier renvoyant l’inévitable élargissement [de l’auteur] à une date plus opportune ? »  C’est cette deuxième hypothèse que privilégie le quotidien, même si, admet Le Monde, les autorités algériennes « se sont bien gardées d’éclairer sur leurs arrière-pensées ». Et le quotidien va même plus loin : « Tout conduit à penser, veut-il croire, qu’Alger veut crever l’abcès diplomatique, (…) une tâche sur l’image du pays et un carburant idéal » pour les « campagnes anti-algériennes » en vogue dans certains milieux politiques.   Mais ce n’est pas la théorie majoritaire dans les médias Le Monde avertissait pourtant : il faut analyser la situation « sans céder à l’illusion » d’un « prétendu acharnement contre l’écrivain ». Mais rien n’y fait : pour Le Point Afrique par exemple, les événements de ces derniers jours marquent rien de moins qu’une « nouvelle étape dans l’affrontement structurel entre la France et l’Algérie », qui se cristalliserait autour de Boualem Sansal et d’un président Tebboune aux airs « d’empereur qui baisse ou lève le pouce dans l’arène d’el Mouradia, faisant ainsi savoir le destin de son prisonnier ». Le Monde a beau rappeler que le régime algérien « est un point d’équilibre précaire et fluctuant » entre l’administration, l’armée et les services, que l’opinion est « hostile » à l’écrivain… Le Point persiste : on serait désormais, selon l’hebdomadaire, dans un « affrontement total » et « frontal ». De quoi donner de l'eau au moulin de Tout sur l'Algérie, qui accuse la droite française de « reprendre [ses] attaques virulentes » contre le pays, malgré une méthode qui « a montré ses limites et qui a contribué à éloigner tout apaisement entre les deux pays ». Qu'importe, pour le Point, c'est certain : « L’affaire Sansal ne fait que commencer. » Dit autrement, et pour reprendre les termes du 360 au Maroc : on est encore loin de la « suite et fin » de cette affaire aux airs de « suite sans fin ». Quel sort pour les familles « déguerpies » en Côte d’Ivoire ?  À quelques mois de l’élection présidentielle, l’opposition s’est saisie de cette question. L’occasion pour Jeune Afrique de s’y pencher, dans un long reportage en périphérie d’Abidjan. Ces derniers temps, les opérations de déguerpissement ont été monnaie courante en périphérie de la capitale économique, jusqu’à, rappelle le magazine, « susciter des tensions au sein du RHDP, le parti au pouvoir », en raison « du manque de concertation avec les élus locaux, de la violence des moyens employés, et la plupart du temps, de l’absence de compensation financière ou de relogement » des concernés. Sans que l’on sache, d’ailleurs, leur nombre exact : les autorités parlent de plus de 8 500 ménages affectés, la société civile table plutôt sur 20 000 foyers, écrit le magazine. Au-delà de la méthode, ces évacuations forcées posent une question, insiste Jeune Afrique : celle de « l’aménagement d’Abidjan », particulièrement en pleine saison des pluies, alors que les images de rues inondées fleurissent sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs l’argument mis en avant par les autorités, celui de la salubrité et des dangers posés par les habitations de fortune : « On peut dire que [ces opérations] sont méchantes, mais je les préfère vivants que morts », assène ainsi une ministre.
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  • À la Une: blocus annoncé par le JNIM à Kayes et Nioro, au Mali
    C’est une « nouvelle menace pour la stabilité », écrit Afrik.com. Le site d’information nous rappelle que le JNIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda, « accuse les habitants de Kayes et de Nioro d’avoir collaboré avec l’armée malienne lors d’opérations récentes ». « Dans des messages audios en peul et en bambara », poursuit Afrik.com, « les djihadistes menacent de couper tous les axes routiers menant à ces villes, et promettent de tuer tout homme intercepté sur ces routes ». Ce qui ne va pas sans susciter de nombreuses craintes. Afrik.com énumère : « coupures d’approvisionnement, entrave à la mobilité, pression psychologique sur les populations et défi sécuritaire majeur pour l’état malien (…) Le JNIM « cherche à semer la peur, affaiblir le moral des troupes et élargir son emprise à des régions jusqu’à présent épargnées », conclut le site d’information. Unité et solidarité Dans le même temps, la presse malienne met l’accent sur la réaction des autorités de Bamako face aux assauts jihadistes. « Face à une offensive coordonnée visant sept localités, les forces maliennes ont riposté avec fermeté », annonce Maliweb qui précise : « Plus de 80 assaillants neutralisés, et de nombreux équipements saisis par l’armée malienne ». Bamako va plus loin en affirmant que les attaques jihadistes « sont sponsorisées par des états visant à freiner la progression de l’Alliance des Etats du Sahel ». Bamada.net, de son côté, publie l’appel lancé par Choguel Maïga. L’ancien Premier ministre lance, nous dit-on, « un appel vibrant à l’unité nationale face à la terreur » et il exprime « sa profonde gratitude envers les jeunes de Kayes qui, à ses yeux, incarnent le courage et la solidarité de l’ensemble de la jeunesse malienne ». « Face à l’adversité, c’est l’unité qui triomphe », ajoute l’ex-Premier ministre. « Les FAMA infligent de lourdes pertes aux groupes armés », titre pour sa part, Sahel Tribune, au-dessus d’une photo montrant des soldats casqués, arme au poing, et salut « le professionnalisme et l’engagement remarquables » des forces armées maliennes. Pneus brûlés À la Une de la presse africaine également, le Sénégal et l’émotion provoquée par la mort de deux jeunes hommes à Cambérène, un quartier de Dakar, où la population accuse la police d’être à l’origine de la mort de deux jeunes hommes par noyade. « 3ᵉ nuit à Cambérène : la commune étouffe sous les cendres : pneus brûlés, colère sourde », titre Dakar Actu, qui s’est rendu sur place et raconte : « la route était fermée, les pavés fumants, des pneus brûlés au centre de la chaussée et aux alentours, presque personne. Ni forces de sécurité, ni protestataires visibles. Une scène quasi irréelle ». « Est-ce une coïncidence ? » interroge Dakar Actu, « ou un effet direct du discours prononcé par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a catégoriquement dénoncé les violences et l’utilisation abominable d’un homme comme bouclier humain ? » Dakar Actu estime en tout cas, « qu’une chose est indéniable. La voix de la jeunesse de Cambérène ne s’est pas tue. Mais au cœur de la colère, subsiste une certaine forme de discipline. Pas de magasin dévalisé, pas de produit volé, pas de boutique assaillie. Malgré tout l’honneur de la commune semble sauvegardé ». Bouclier humain Des évènements qui ont été marqués par une image, dont parle également la presse sénégalaise. Cette image, précise Sénénews c’est celle « d’un jeune homme au visage couvert de sang, assis au milieu des forces de l’ordre à Cambérène ». C’est lui que la presse appelle « le bouclier humain ». « Devenue virale, cette photo incarne la tension extrême qui règne dans ce quartier populaire de Dakar », nous explique Sénénews. Le jeune homme a par la suite été interviewé par Sunugal 24. Il parle de « calvaire » et raconte avoir « été violemment interpellé lors d’affrontements entre jeunes manifestants et policiers. » Selon lui, « il a été battu avant d’être exhibé publiquement et utilisé comme bouclier humain pour décourager les protestataires ».
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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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