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  • Madagascar: dans le sud-est du pays, la malnutrition aigüe frappe à l'abri des regards
    Les populations de ces régions enclavées de l’île, abandonnées par les pouvoirs publics, subissent depuis un an une double peine : en l’espace d’une année, trois cyclones intenses (Batsirai, Emnati, Freddy) ont atterri dans leur zone, détruisant maisons et moyens de subsistance. 60 à 90% des superficies dédiées aux cultures vivrières et de rente ont été endommagées. Conséquence : les humanitaires estiment qu’un quart de la population du Sud-Est connaît actuellement une insécurité alimentaire aiguë. En d’autres termes, la vie de ces personnes est en péril parce qu’elles ne sont pas en mesure de s'alimenter correctement. 15 jours après le passage du cyclone Freddy, notre correspondante s’est rendue à l’hôpital du chef-lieu de la région Vatovavy, à Mananjary, où des enfants faméliques ont été admis en soins intensifs. De notre correspondante de retour de Mananjary, Dans une chambre de l’hôpital de Mananjary, trois bébés et leurs mamans. Dans les bras de sa mère, la minuscule Soaravo gémit. Pesant à peine 2 kilos, l’enfant ressemble à une prématurée. Pourtant, quand on demande son âge à Iavosoa, sa maman, elle nous révèle que la petite vient en fait d’avoir 10 mois. L’enfant est en situation de malnutrition aigüe sévère. Son pronostic vital est engagé. À son âge, son poids devrait être 4 à 6 fois plus élevé. Ces enfants sont ici depuis cinq jours. Ils ont été découverts à une cinquantaine de kilomètres de Mananjary, par l’équipe de Médecins du Monde, que coordonne Joachin Noterdaeme. « Ce sont des enfants qu’on a ramenés de notre exploration sur la RN 11, partie à l’ouest de Mahaela, Ambohitsara, qui est une zone très enclavée, très difficile d’accès », explique-t-il. « On est parti faire l’évaluation de cinq communes et des centres de santé, et on a rencontré ces cas de malnutrition aigüe sévère, qu’on a ramenés avec nous pour être pris en charge, ici au Créni, le Centre de réhabilitation et d’éducation nutritionnel intensif, un centre pour les enfants malnutris aigus, sévères, avec complications. Les centres de santé qu’on a visités sur le terrain n’étaient pas en capacité de faire une prise en charge, même si les complications ne sont pas forcément très graves pour ces cas-là, donc on a préféré les ramener ici à Mananjary. » ► À lire aussi : Madagascar: opération de lutte contre la malnutrition « La partie émergée de l'iceberg » Ici, les enfants et leur parent sont pris en charge par plusieurs ONG humanitaires, qui œuvrent en collaboration avec le ministère de la Santé. La petite Soaravo va rester deux mois en soins intensifs le temps de reprendre du poids. « Pourquoi ma fille est dans cet état ? Parce qu’on n’a pas assez de nourriture, là où on habite. J’ai eu la dysenterie. Je n’avais presque plus de lait, j’étais exténuée. Étant seule, sans parents ni mari, je n’ai pas pu me soigner. Et elle est tombée malade à son tour. Puis est arrivé le cyclone qui a ravagé notre hameau et détruit entièrement notre maison », explique Iavosoa, sa mère. ► À écouter aussi : Madagascar: retour à Ankilimarovahatsy, où la famine a tué neuf habitants entre juin et août 2020 Ces enfants, accueillis au centre, ne seraient que « la partie émergée de l’iceberg » affirment des médecins de l’hôpital. « En brousse, la situation nutritionnelle est catastrophique. Et même en ville, les cas inquiétants se multiplient » chuchotent-ils hors micro. L’ordre leur a été donné de ne pas en parler. Difficile pourtant de cacher la réalité. « C’est une situation d’urgence nutritionnelle, clairement », explique sans détours Jean-François Basse, le représentant de l’Unicef à Madagascar. « Nous avons vu que dernièrement les rapports sont de plus en plus alarmants, notamment sur la partie que nous venons de visiter, sur Ikongo. Mananjary et Manakara, toutes ces localités font aussi partie des zones où nous avons une urgence nutritionnelle. Nos équipes sont sur le terrain pour essayer de répondre à ces besoins-là. Mais il y a des insuffisances partout, honnêtement, il faut le reconnaître », souligne Jean-François Basse. Une situation alimentaire extrêmement inquiétante dans cette partie du Sud-Est qui conduit de plus en plus de familles désespérées, comme ont pu le confirmer nos confrères de France 24 dans leur récent reportage, à mettre en vente leurs enfants.
    3/26/2023
    2:22
  • Tunisie: une messe avec les migrants à Tunis pour apporter de l'apaisement
    En Tunisie, les violences et les arrestations contre les migrants subsahariens ont diminué, un mois après les propos polémiques du président Kaïs Saïed. Après un retour au calme relatif, ceux qui ont choisi de rester en Tunisie tentent de reprendre leurs habitudes, malgré leurs conditions de vie précaires. La messe du dimanche, pour une partie de la communauté migrante catholique, apporte un apaisement. Du fait du modus vivendi entre l’Église et l’État en vigueur dans le pays depuis l’indépendance, les représentants cléricaux ne peuvent pas intervenir dans la politique, mais ils tentent d’aider comme ils peuvent les paroissiens en situation de détresse. De notre correspondante à Tunis, À l’église Saint-Cyprien de Carthage, Prisca Barachi, 23 ans, étudiante congolaise, savoure la messe du dimanche 19 mars, trois semaines après les propos du président Kaïs Saïed. Comme d’autres migrants subsahariens, elle a eu peur, face aux témoignages d’agressions et aux nouvelles de rapatriement de nombreux migrants dans leurs pays. « Venir à l’église, ça nous a permis de nous retrouver en communauté, de voir les autres et de savoir que ça va, que je peux compter sur des gens », explique Prisca Barachi. Justine, Ivoirienne de 40 ans, installée depuis dix ans en Tunisie, mais sans carte de séjour, n’a pas été expulsée de chez elle, car elle avait un contrat de location, mais elle a ressenti le changement dans le regard des gens. « Ça m’a cassé le moral franchement », souffle-t-elle. Justine n’est pas venue assister à la messe pendant deux semaines, par peur de se faire agresser en chemin. « On a dit “Dieu est partout”, donc on a écouté les messes en ligne, tranquille. C’est la première fois que je reviens après les évènements quoi. Le temps de laisser les choses se calmer, comme ça on sort plus librement quoi », ajoute-t-elle. À la question de savoir si cela lui a fait du bien de revenir, Justine répond : « Oui, ça nous a fait du bien, parce qu’en tant qu’enfant de Dieu, c’est la Bible, la parole de Dieu qui nous rend fort en fait. » Le temps de l'apaisement Pour le père Jawad, qui a officié la messe, le temps est à l’apaisement, surtout avec le début du mois de ramadan, une période de solidarité. « Il n’y a pas eu que de mauvaises choses. Il y a des Tunisiens qui étaient aussi très proches de nous, qui nous ont conseillés qui nous ont aidés. Il y a eu beaucoup de solidarité aussi », tient à signaler l'homme d'Église. À la cathédrale Saint-Paul, dans le centre-ville de Tunis, une grande partie de la communauté subsaharienne est également revenue. Un bon signe pour le père Sylvio qui dit compter entre 300 et 400 paroissiens subsahariens réguliers. « On a eu beaucoup de paroissiens qui ont subi des violences, bien-sûr et puis je me suis rendu dans les maisons où ils habitaient et j’ai vu de mes propres yeux tout ce qui leur était arrivé », déclare-t-il. Le père Sylvio tente de sensibiliser sur la problématique migratoire en Tunisie. « Là, nous avons aussi entamé des contacts avec des diocèses en Afrique pour expliquer la réalité. Leurs curés ou leurs évêques pourraient leur dire “sachez que là-bas, ce n’est pas un paradis non plus” », explique-t-il. Pour la fin de la période du carême, le père Sylvio va mettre à contribution les fidèles de la cathédrale pour aider les migrants qui sont encore dans une situation précaire face à la perte de leur logement ou de leur travail.
    3/25/2023
    2:20
  • Rwanda: la technologie pour adapter les pratiques agricoles face aux sécheresses
    Face au problème de l’irrigation, certaines entreprises tentent de trouver des solutions pour les coopératives fermières afin d’optimiser les rendements agricoles et résister aux périodes de sécheresse, plus violentes à l’est du Rwanda. À Kagitumba, à l’extrême nord-est, région frontalière avec la Tanzanie et l’Ouganda, les agriculteurs utilisent désormais leur téléphone pour connaître les besoins en eau de leurs champs. De notre correspondante à Kigali,                                    Sur l’une des parcelles de la coopérative, Jean-Marie Birigirimana s’approche d’un des capteurs blancs installés dans le champ, téléphone à la main : « Ici, l’application BazaFarm nous montre que l’humidité est suffisante, la température est aussi suffisante ; donc on n’a aucun problème. Tous les paramètres sont au vert ». Durant cette saison, seuls quelques plants de légumes sont encore arrosés par des systèmes de pivot central. L’objectif des capteurs : apporter aux plus de 1 000 fermiers de la coopérative les moyens technologiques d’adapter quotidiennement l’irrigation aux besoins du sol afin d’optimiser les récoltes. « Avant qu’on nous amène ces infrastructures, la production de notre coopérative était basse, mais ces infrastructures nous ont permis d’augmenter les rendements, explique Jean-Marie Birigirimana. On faisait de l’agriculture traditionnelle, certains amenaient leurs vaches et chèvres dans le champ ; donc on ne connaissait rien de l’agriculture moderne. Mais maintenant, on a tellement augmenté la production qu’un agriculteur peut récolter entre 7 et 8 tonnes de maïs par hectare », se réjouit Jean-Marie Birigirimana. Un programme créé en 2020 Le programme a été installé en 2020 dans cette coopérative de l’extrême nord-est du pays, l’une des régions les plus affectées par la sécheresse au Rwanda. Wilson Ndayisaba, directeur technique de l’entreprise STES, à l’origine du projet. « Les fermiers peuvent visualiser les données sur l’interface destinée aux utilisateurs de notre application. De cette façon, ils peuvent voir quand irriguer et en quelle quantité. Nous avons formé environ 115 de ces fermiers sur comment utiliser l’application. Tous ne sont pas formés, on a surtout formé ceux qui ont des responsabilités dans le groupe ». Pour l’instant, seules deux coopératives bénéficient du programme dans le pays, mais l’entreprise espère étendre leur nombre dans les prochaines années. Au Rwanda, seuls 9,2% des foyers utilisent une forme d’irrigation pour l’agriculture. ► À lire aussi : Miracle ou mirage rwandais : faut-il croire aux bienfaits de la révolution verte ?
    3/24/2023
    2:06
  • La rééducation des enfants malnutris en Centrafrique [2/2]
    En Centrafrique, la crise humanitaire continue de s’exacerber, comme l’a relevé l’ONU, selon qui plus de la moitié de la population du pays aura besoin d’aide cette année. Parmi les conséquences prévisibles, la malnutrition infantile. À Bangui, en plus d’une prise en charge médicale d’urgence, les enfants peuvent bénéficier d’une rééducation pour tenter d’en limiter les effets et stimuler leur autonomie. De notre correspondant à Bangui,  Sur de petits bancs de bois du CHRAM, le Centre de rééducation pour handicapés moteurs, dans le 4e arrondissement de la capitale, des mères attendent, leur enfant dans les bras, l’heure de la séance. Julienne, la maman de Privas, âgé de deux ans, vient de Damara une fois par semaine. « Mon fils avait beaucoup maigri, ses cheveux étaient devenus fins et étaient tombés, c’est un signe de malnutrition aiguë sévère. Donc, on nous a envoyé à l’hôpital de Begoua, puis là-bas, le médecin a constaté qu’il pouvait à peine se tenir assis, et on nous a référé ici. Depuis, on suit les séances de rééducation, on lui fait des massages avec la pommade baume des nerfs pour qu’il reprenne du tonus. » S’il ne parvient pas encore à se tenir debout seul, grâce aux séances, Privas commence à faire du quatre pattes et à se déplacer. Dans le box du centre, géré par la plateforme des confessions religieuses de Centrafrique, c’est sœur Grace qui est en charge des massages ce matin : elle frotte vigoureusement afin de stimuler le système musculaire et nerveux, « pour qu'il puisse avoir du tonus » explique la soignante. Après le massage, place aux exercices « de mobilisation, de posture, stationnement debout, et puis après, apprentissage de la marche ». Et pour sœur Grace, ce programme finit par faire ses preuves : « Cet enfant-là, avant, il n'était pas comme ça. Il était fatigué. Mais avec la séance et avec ce qu'il a mangé, il commence à avoir de la force. » « Que l'enfant soit autonome » Pour les nouveaux arrivants, passage par le bureau de sœur Martine. C’est elle qui gère les diagnostics et ajuste les séances selon les cas. Après un interrogatoire avec la mère, elle analyse le cas d'un enfant atteint d'une infirmité motrice cérébrale : « Je pose la question "Comment l'accouchement s'est passé ?", surtout dans le cas de son enfant. C'est un IMC - infirmité motrice cérébrale. Donc moi, je lui pose la question pour savoir est-ce que c'est à l'accouchement que ça s'est passé. Est-ce qu'à l'accouchement, s'il y a eu souffrance fœtale, parce qu'il y a un manque d'oxygène au niveau du cerveau, il y a une lésion au niveau du cerveau. Donc c'est pour savoir : est-ce que c'est à l'accouchement, ou bien est-ce que c'est après que l'enfant est tombé malade ? Parce que la crise de paludisme ou la méningite, aussi, peuvent amener l'enfant dans cet état. L'objectif, c'est qu'il acquiert son autonomie, c'est tout ce qu'on cherche. L'enfant gardera des séquelles, bien sûr. Mais au moins que l'enfant soit autonome. C'est le but de la rééducation. » Action contre la faim prend en charge 50 séances pour les enfants qui souffrent de retard de développement cérébral. Les amener à l’autonomie permettra de limiter l’ostracisme et de décharger les familles qui connaissent déjà de lourdes contraintes socio-économiques. ► À lire aussi : La prise en charge médicale des enfants malnutris en Centrafrique [1/2]
    3/23/2023
    2:26
  • La prise en charge médicale des enfants malnutris en Centrafrique [1/2]
    En Centrafrique, la crise humanitaire continue de s’exacerber, comme l’a relevé l’ONU, selon qui plus de la moitié de la population du pays aura besoin d’aide cette année. Parmi les conséquences prévisibles, la malnutrition infantile. À Bangui, au centre hospitalier universitaire pédiatrique, une unité nutritionnelle thérapeutique soutenue par Action contre la faim prend en charge les enfants atteints de malnutrition aigüe sévère avec complications, c'est-à-dire en danger de mort.  De notre correspondant à Bangui,  Sur un des lits du service d’urgence du CHUPB, une petite fille de 14 mois tâche de dormir malgré sa sonde nasale et son cathéter, sous le regard de sa maman et sous la surveillance du Dr Jean-Pierre Muhimana : « C’est un enfant qui est venu de Maka avait des diarrhées et des vomissements et on l’a mis sous oxygène. On procède au « remplissage » pour corriger la déshydratation. Si l’enfant avait été pris en charge correctement à la maison, cet enfant devait peser au moins 8,2 kilos ». Dans le lit voisin, la petite Karine s’agite… sa maman est venue en urgence quand elle s’est retrouvée dans un état critique : « Je suis venue en raison des diarrhées et des vomissements de mon enfant. Après la prise en charge médicale, ça s’est stabilisé. Ma fille se porte mieux maintenant. On en est là parce que je n’ai pas de moyens, pas d’emploi ». En saison sèche, l’UNT n’affiche pas complet. C’est à partir du mois de mars que les 80 lits se remplissent de jeunes patients atteints de complications comme le paludisme, la tuberculose ou le sida. Une fois l’urgence médicale passée, une prise en charge psychologique des enfants et des parents est prévue par l’équipe du Dr Jean-Richard Youkou. « Il y a la salle de jeux pour ressouder les liens. Force est de constater que certains parents ne jouent pas avec leurs enfants et cela créée une division. Ça peut entrainer l’enfant vers la dépression. Cela nous permet de voir également la tonicité de l’enfant et éventuellement identifier un retard psychomoteur ». 70 000 enfants de moins de 5 ans menacés de malnutrition sévère La petite Esther va mieux, elle va être bientôt déchargée. Vanessa, sa maman, est venue écouter les conseils de l’équipe : « Mon enfant ne veut pas manger depuis toute petite. Ça l’a mis dans cet état de malnutrition. Heureusement, avec le traitement, elle reprend du poids. On m’a expliqué le protocole : du lait thérapeutique et de l’eau seulement pour le moment. Et puis on verra par la suite, je serai à l’écoute de ce que diront les médecins. J’ai reçu de bons conseils et je vais essayer de corriger mes erreurs pour qu’elle soit en meilleure santé ». Pour l’équipe du CHUPB, la priorité est désormais de structurer le soutien psycho-social, afin d'améliorer le suivi du protocole médical par les familles, et de limiter les hospitalisations répétées dans des états graves.
    3/21/2023
    2:20

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