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RFI - Musiques du monde

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  • #SessionLive spéciale Banlieues Bleues 2023 avec Love Lova et Arnaud Dolmen
    Pour la 40ème du festival Banlieues Bleues, la #SessionLive reçoit 2 groupes à l’affiche de cette édition anniversaire : Lova Lova #Kinshasa et Arnaud Dolmen #Guadeloupe. ⇒ Festival Banlieues Bleues. Le 1er invité de la #SessionLive est Congolais, il se fait appeler Lova lova et sort l’EP Bokonzi. Ovni ! Rarement le mot aura pris tout son sens en découvrant l’univers total hors norme de cet artiste aux faux airs de Sun Ra qui se fait appeler Maître Tonnerre.   Lova Lova en bref : - 1989 : naissance de Wilfried Beki, à Kinshasa (République Démocratique du Congo) - 1999 : entre en musique par le rap, et gagne vite un premier surnom « pape du rap » - 2014 : le photographe Kiripi Katembo Siku l’introduit dans le réseau alternatif des Beaux-Arts - 2018 : son premier album, Kizobazoba (texto « patchwork ») lui permet de jouer au Congo et en Europe.   Maître Tonnerre, l’autre surnom de celui qui se fait appeler Lova Lova ou Homme des rêves, prédit la puissance tellurique qui surgit de sa musique. « Je cherche des sons qui viennent d’univers parallèles, les incarner avec des monstruosités. » Précoce rappeur d’église, sapeur « japonais », adorateur de Zazou Bikaye, dessinateur à ses heures, fréquentant en mode underground les Beaux-Arts et la galaxie des surréalistes Kongo Astronauts, « ceux qui décollent avec de simples feuilles végétales », Lova Lova a trouvé sa voie en 2014, suivant les conseils du photographe Kiripi Katembo Siku, talent décédé bien trop tôt. À l’image de ce dernier, qui réfléchissait Kinshasa à travers des flaques d’eau, cet afro-punk au plein sens du terme, veut de sa voix cassée montrer l’envers du décor, les maux et le chaos qui règnent aujourd’hui dans la mégalopole congolaise comme dans le monde entier, avec un verbe aussi débridé que son rock-transe énervé. « Le monde est en train de s’écrouler, on va peut-être s’en sortir en mode post-apocalyptique. En 2050, l’homme noir deviendra sperme à cause de l’excès de sexe. Kinshasa sera liquéfiée et les spermatozoïdes supérieurs vont construire la ville du futur, en acier inoxydable. » Citant volontiers son aîné Jupiter, l’autre guide qui l’a éclairé dans son chemin demeure néanmoins Franco, l’illustre Congolais décédé l’année où lui naissait. Tout un symbole pour celui qui porte un costume de Pharaon. Ovni ! Rarement, le mot aura pris tout son sens en découvrant l’univers total hors norme de ce Congolais aux faux airs de Sun Ra qui se fait appeler Lova Lova, Maître Tonnerre ou Homme des rêves. Précoce rappeur d’église, sapeur « japonais », cet afro-punk au plein sens du terme déboule sur scène comme un prophète enragé par les maux et le chaos d’aujourd’hui, pour nous asséner de sa voix cassée ses quatre vérités, non sans une bonne dose de doux délires, avec un verbe aussi débridé que son rock-transe trépidant. Bienvenue dans le monde magique de Lova Lova, un puissant remède contre l’apathie de la pensée.   Titres interprétés au grand studio - Lolita Live RFI voir le clip  - Mambu, extrait de l’EP Bokonzi voir le clip  - Pyramide Live RFI. Line-up : Lova Lova / chant ; Erick Lumana Masewu / basse ; Simon Salumu Najady / basse ; Gregory Fabrice Guibado / batterie. Son : Fabien Mugneret & Mathias Taylor. ► EP Bokonzi (autoprod 2023). Chaîne YouTube  Concert 8 avril Banlieues Bleues.   Puis nous recevons Arnaud Dolmen dans la #SessionLive, Prix Révélation aux Victoires du Jazz 2022 pour l’album Adjusting.   Arnaud Dolmen, en bref : * Né le 4 octobre 1985 * Batteur, compositeur, producteur, tanbouyé, sideman et leader * Culture guadeloupéenne/caribéenne * Styles : Jazz , Gwoka... + de 15 ans d'expérience + de 80 albums enregistrés 3 projets en leader entre 2006 et 2015 * Premier album de jazz « Tonbé Lévé » sorti en 2017 * Nommé Artiste Révélation de 2017 par Jazz Magazine * Composition musicale pour 2 documentaires + 1 pièce de théâtre Figure dans le film JAZZ(S) à la Philharmonie * Deuxième album de jazz « Adjusting » sorti le 28 janvier 2022 (« Indispensable » par Jazz News, Élu Citizen Jazz, ★★★★ Jazz Magazine) * Nommé dans le Top 5 des meilleurs batteurs de 2021 par Jazz Magazine et Jazz News Nommé dans le Top 3 des personnalités de 2021 par France-Antilles Guadeloupe * Lauréat des Victoires du Jazz 2022, catégorie « Révélation ». Dans la #Sessionlive, Arnaud présente Adjusting, avec des invités remarquables : Vincent Peirani, Naïssam Jalal et Moonlight Benjamin. En 12 titres, l'artiste guadeloupéen de 15 ans de carrière questionne notre interconnexion, notre expérience humaine dans un monde aussi beau que bruyant.   Titres interprétés au grand studio Hey Cousin Live RFI Ajisteman (chanté par Moonlight Benjamin), extrait de l’album Adjusting SQN Live RFI voir le clip. Line up : Arnaud Dolmen : batterie ; Leonardo Montana : piano ; Samuel F’hima : contrebasse ; Francesco Geminiani : saxophone. Son : Mathias Taylor et Jérémie Besset. ► album Adjusting (Gaya Music Production 2022). Concert 9 avril 2023: Banlieues Bleues.
    3/26/2023
    48:30
  • Entretien avec Vincent Segal et Vincent Peirani & #SessionLive du groupe Abajàde
    Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien et Vincent Peirani sortent un album commun : Les Égarés. Entretien avec Vincent Segal et Vincent Peirani. Puis la #SessionLive s’adonnera à du groove afro-caribéen made in France !   Une kora, un violoncelle, un saxophone et un accordéon. Nous recevons 2 des 4 musiciens Vincent Segal et Vincent Peirani. Les Égarés est plus qu’un disque. C’est un espace de jeu, un lieu de vie musical, un asile poétique habité par deux binômes qui, depuis des années, excellent dans l’art de croiser les sons et de transcender les genres : Ballaké Sissoko (kora) et Vincent Segal (violoncelle) d’un côté, Vincent Peirani (accordéon) et Émile Parisien (saxophone) de l’autre. Avec ces magiciens-là, 2+2 ne fait plus 4, mais 1. Car c’est bien une unité d’esprit et une fluidité du son qu’inventent ensemble ces individualités bien trempées, méprisant toute compétition d’ego pour se mettre au service du bien musical commun. Ni jazz ni traditionnel, ni chambriste ni avant-gardiste, mais un peu de tout cela à la fois, Les Égarés est cet album où l’oreille est l’instrument-roi, où la virtuosité s’exprime dans l’art d’être complice, où le simple et grandiose désir d’écouter l’autre aboutit à la naissance d’un splendide chant à quatre voix. Tout part d’une rencontre au sommet – en haut d’une colline qui surplombe Lyon. Ce soir de juin 2019, dans le cadre du festival Les Nuits de Fourvière, on s’apprête à célébrer les quinze ans du label NØ FØRMAT, dans un bel écrin de pierres romaines à ciel ouvert. Pour l’occasion, Vincent Segal est le maître de cérémonie et tient salon (de musique), entouré de convives de choix : parmi eux figurent déjà Ballaké Sissoko, Vincent Peirani et Émile Parisien. Entre les participants, un pacte a été signé : aucune répétition ne doit précéder ce qui s’annonce comme un moment de création spontanée. Mais comment réfréner de tels inspirés, animés par le désir de converser en musique ? L’après-midi, sous une tonnelle qui les protège du cagnard, les voilà qui, pour la seule beauté du geste et la grandeur du plaisir, se mettent à jammer. Et la musique, alors, coule comme source, limpide et fraîche. C’est dans le souvenir de ce jaillissement qu’a germé l’idée de composer le quatuor des Égarés. Et c’est à cela qu’aura ressemblé l’enregistrement de l’album : un partage spontané des élans et des savoirs. Il n’y a qu’une promesse que ce disque n’a pas pu exaucer : celle, caressée un temps par Vincent Segal, d’enregistrer à Bamako chez son complice Ballaké, comme au temps de leur divin album Chamber Music. L’extrême tension qui règne au Mali a eu raison de ce rêve, et c’est finalement à Gap que, une semaine durant, les quatre musiciens ont installé leur atelier de création. Dehors, la météo était très instable. Dans le studio, elle a été au grand beau, tout de suite. Mais ce n’était pas le beau fixe pour autant : dès les premiers échanges, tout s’est mis en mouvement et en vibration. Normal : aucun de ces quatre affranchis n’aime être emprisonné – que ce soit dans un rôle ou dans un type de jeu ou de son auquel son instrument serait condamné. Dans sa besace, chacun a apporté une poignée de diamants bruts, qu’il a soumis au groupe. À l’épreuve du feu commun, dans le creuset naturel du live acoustique, ces gemmes ont pris forme neuve, se sont sublimés : ils ont très vite fourni la matière d’un authentique butin collectif. De l’or musical, fondu dans un singulier alliage de timbres, de touchers, de souffles et de phrasés, dont le motif à l’unisson qui ouvre l’album donne d’emblée la formule de base alchimique. Il y a ainsi Ta Nye et Banja, merveilles mandingues qui sont comme les bornes de départ et d’arrivée de la route tracée parcourue par Les Égarés : deux thèmes de kora que les contrechants et reprises des autres instruments enrobent et déplacent insensiblement, avec cet engagement dans la douceur, ce souci d’accompagner au plus juste qui est l’apanage des musiciens d’expérience – écoutez donc l’introduction follement aérienne que signe Émile Parisien sur Banja. Un parfum d’Arménie enrobe les premières mesures d’Izao, pièce qui glisse vers la Transylvanie via la Turquie, et semble orchestrer par endroits de troublantes noces entre kora et Bartok. Soutenu par une basse lancinante, Amenhotep enclenche une lente mais sûre spirale ascensionnelle, transe coltranienne que soulèvent les souffles croisés de l’accordéon et du sax. Autour du thème de Dou, les quatre hommes prennent le relais comme s’il s’agissait de garder un feu, d’entretenir la mémoire d’un blues ancestral en lui donnant l’enivrant balancement d’une berceuse. Tout en majesté et en mystère, Nomad’s Sky s’ouvre comme une plante aux fragrances capiteuses, trouvant de quoi étourdir durablement les sens dans la nervure obstinée de la basse, jouée au cello, et le déploiement progressif des motifs instrumentaux. La Chanson des égarés déroule quant à elle une de ces mélodies irrésistiblement cadencées qu’on se fredonne intérieurement quand, comme Vincent Segal, « on marche sans savoir où l’on va, en se laissant aller au plaisir d’être paumé » – plaisir qui, à lui seul, résume la philosophie du disque. Les thèmes empruntés à des sources extérieures sont pareillement transcendés. Esperanza, standard de l’accordéoniste Marc Perrone, sonne comme une cumbia à la fois alerte et douce, sa mélodie qui passe de main en main tissant une étoffe que l’auditeur porte à même le cœur. Dans Time Bum, tiré du répertoire de Bumcello, c’est l’illusion d’entendre un combo de cuivres qui prend corps, big band au groove ultra-serré que la basse au cello ne fait que renforcer. Dans Orient Express, reprise haletante tiré du grand-œuvre de Joe Zawinul, immense dresseur de ponts entre Europe, Afrique et Orient, le quatuor, sans recours à l’électricité ni à un feu roulant de percussions, réussit à conserver l’ADN de l’original tout en recomposant totalement ses tissus, sa force vitale, son groove infectieux. Sans la moindre démonstration, les quatre complices réalisent ainsi toute une série de prouesses qui ne sont jamais affichées comme telles. Les Égarés est ce disque sans voix soliste qui, pourtant, ne cesse jamais de chanter. Ce disque sans batterie ni percussions qui, pourtant, ne cesse jamais de faire entendre une très humaine et très sensible pulsation. Ce disque aux échanges si harmonieux que, par séquences, l’oreille, saisie par quelques illusions auditives (n’y aurait-il pas ici un balafon, et là un harmonium ?), en arrive elle-même à se perdre voluptueusement, à ne plus distinguer qui fait quoi dans l’intime entrelacement des voix. Ce disque qui, tout en repoussant la banalité, ne cesse d’embrasser l’évidence, dans un art du décadrage amoureux et de la dérive volontaire dont l’élégance audacieuse renvoie à d’autres grands égarés comme Don Cherry ou encore les musiciens sans matricule du Penguin Cafe Orchestra. « Je n’ai jamais enregistré un disque dans une telle atmosphère, souligne Vincent Peirani. Aucun de nous n’a été dans la “perf”, si bien que la musique raconte beaucoup de choses sans jamais se la raconter. Aucun d’entre nous ne détenait la vérité : nous la trouvions ensemble. » Au passage, Les Égarés rappelle tout ce que l’esprit de concorde peut avoir de frondeur, et combien l’art de jouer en si belle intelligence peut engendrer une manière extrêmement subtile de mettre le feu aux poudres. Contrairement à une idée reçue un peu pénible, vivre en harmonie ne signifie pas s’astreindre fatalement à des compromis pénibles, consensus mous et autres lénifiantes routines : quand elle le veut, la paix déménage. Et avec ces quatre-là, elle le veut bien, elle le veut tout le temps. Dans Les Égarés, elle soulève même des montagnes, recomposant le paysage musical pour tirer des lignes de fuite d’une beauté inouïe.   Titres joués - Izao, La chanson des égarés, Time Bum et Banja voir le clip.  - Voir le clip Esperanza. ► album Les Egarés  (No Format 2023).   Concerts France 2023 à venir 22 avril 2023 : Cully Jazz Festival  25 avril 2023 : Auditorium de Lyon  26 avril 2023 - Trianon, Paris 27 avril 2023 - Rocher de Palmer, Bordeaux 17 mai 2023 - Mont de Marsans 26 mai 2023 - Les Arcs, Queven 12 juillet - Les Suds à Arles.   Puis nous recevons le groupe Abajàde dans la #SessionLive pour présenter l’album « Latopa », voir le clip.   Latopa déploie toute l’étendue d’un groove mystique élaboré entre les rues de La Havane et les clubs de Paris. En colorant les chants yoruba dédiés aux orishas des univers musicaux de ce tout nouveau collectif, Àbájade apporte ses touches de soul et de jazz pour un son original construit à huit. Un premier album éclatant ! L'album se nomme Latopa car il est dédié à l’orisha Elegua qui ouvre les chemins dans la tradition afro-cubaine de la Santeria. Divinité des carrefours, nous le sentons emblématique de notre musique par la diversité des routes musicales qui se croisent dans ce disque.  Il comprend 7 titres, mélangeant compositions originales et arrangements inédits sauce Àbájade pour une durée totale de 36 minutes. Pour être au plus proche de notre énergie sur scène et restituer l'aspect organique de notre musique, tout a été enregistré en live. Nous voulions également un son chaleureux et un peu vintage comme sur les mythiques albums des années 70. L'enregistrement, le mixage et le mastering ont été réalisés sur bande analogique avec des micros d'époque.  Le disque s'accompagne d'un univers graphique conçu par le street artist Gilbert Mazout, qui a réalisé une grande fresque murale au coeur du clip et de la pochette.  Après avoir exploré la musique du saxophoniste Miguel Zenon dans notre premier EP, nous tombons par hasard sur le disque Méta Méta du groupe anglais Timeline. C'est une révélation pour nous, car, à travers des arrangements aux grooves léchés, parvient à nos oreilles une musique qui ne nous quittera plus depuis : les chants sacrés de la santeria cubaine. Nous sommes immédiatement séduits par la beauté des mélodies, les polyrythmies des tambours batá qui les accompagnent et la dimension spirituelle des orishas.  Nous commençons à intégrer ces éléments à notre répertoire, et quelques mois plus tard nous voilà à Cuba pour participer aux cérémonies dont nous jouons la musique. Un nouveau chapitre s'ouvre alors pour nous, au rythme des aller-retours à la Havane. À travers les rites quotidiens, l'ambiance électrique des tambours et les rumbas dans la rue se nouent des liens d'amitié avec les musicien.ne.s qui font vivre les traditions afro-cubaines aujourd'hui.  C'est l'atmosphère spirituelle, l'inventivité rythmique et l'énergie intense des cérémonies que nous avons pu vivre à Cuba qu'il nous tenait à cœur de retranscrire de manière personnelle et originale. En 2022, 3 résidences de création en partenariat avec des salles de spectacles nous ont permis d'élaborer notre nouveau répertoire. Nous l'avons rôdé sur scène avec un bon paquet de concerts en Ile-de-France et en Provence, durant lesquels nous avons exploré nos compositions, toujours prêt.es à improviser ensemble de nouveaux virages. Nous avons aussi invité des musiciens incroyables, comme le percussionniste cubain Barbarito « Machito » Crespo. Notre premier album trouve un bel écho avec des dates à venir au festival Jazz à Vienne, à la Flèche d'Or, au Tamanoir, à la Dynamo... et une release party au Studio de l'Ermitage à Paris.   Titres interprétés au grand studio - Peze Café Live RFI - Lalubanche, extrait de l’album Latopa  - Obatala Live RFI. Line Up : Thomas Celnik, direction artistique, claviers & percussions ; Julien Catherine, batterie & percussions ; Cyprien Corgier, chant lead & percussions ; Syrielle Guignard, chant & percussions ; Waly Loume, multi percussions ; Hamza Touré, saxophone ténor, flûte & clarinette basse ; Antonin Pauquet, basse ; Sophye Soliveau, chant lead. Son : Benoît Letirant & Matthias Taylor. ►album Latopa (InOuïe Distribution 2023).   Concerts à venir - Mai, à La Dynamo-Pantin - 7 juillet, Jazz à Vienne.
    3/25/2023
    48:30
  • Émission spéciale Babel Music XP, Marseille 23-25 mars 2023
    C’est le grand retour de Babel Music XP après quelques années d’absence (ex Babel Med) qui se tiendra du 23 au 25 mars 2023. Nos invités, le directeur du Babel Masic XP, et l’un des artistes de l’édition 2023 qui viendra chanter 2 titres de son album Seconde Peau dans la #SessionLive. ⇒ Le site de Babel Music XP. Notre premier invité : Olivier Rey. L’actuel directeur revient sur l’histoire de Babel Music XP et vous concocte une playlist : - De la Crau Temperi voir le clip - Ali Asghar & Yasna Ensemble Ascent (Iran / Roumanie) - Sarab Yally Shagalt Al Bal voir le clip  - An’PagayKoze Live RFI.   Puis la #SessionLive reçoit Ariel Tintar, également à l’affiche de Babel Music XP 2023 pour présenter son EP Seconde Peau. « Ariel chemine, Ariel navigue. En équilibre entre Occident et Caraïbes, au confluent du français et du créole, au carrefour entre modernité et classicisme, entre intime et universel, Ariel marche. Crée des rencontres, sort des sentiers et construit des passerelles. Ariel avance. Libre. ». Ces mots, écrits par un esprit ami et particulièrement fertile, sont ceux d’Éloi Potier, parolier qui, depuis quelques mois, aide Ariel Tintar à trouver les siens, de mots. Éloi co-écrit les textes d’Ariel, et l’aide à chanter ce qui, parfois, n’est pas facile à écrire, et encore moins à dire. Pas facile car ce que dit Ariel Tintar sur ce disque (un EP de cinq titres, dont la pop, précieuse, élégante, plurielle, navigue entre acoustique et électronique), frôle parfois la démarche éminemment cathartique, comme lorsqu’il chante, sur « Missié Bolo », le racisme vécu en Martinique et en métropole par son père. Les cicatrices, parfois, ne sont pas immédiatement visibles à l’œil nu. « Entre intime et universel », dit Éloi... Pas facile non plus car si Ariel chante le plus souvent, sur ce disque, en français, il chante également en créole (sur le sublime « Es Ou Ka Sonjé » ou le très personnel « Missié Bolo »). Mais ayant grandi en métropole (à Bordeaux, une ville qu’il a rejoint très jeune), c’est un créole forcément francisé qu’il chante, un mélange entre un créole guadeloupéen (celui de sa mère), un créole martiniquais (celui de son père), et un mélange fantasmé de ce qu’il a pu lire ou entendre ici, ou là. Sa propre langue à lui ? Il y a un peu de ça. « Ariel marche. ». Il se faisait jadis (un premier EP avait vu le jour en 2016, c’est-à-dire il y a une éternité...) appeler Ariel Ariel, et utilise désormais, en guise de nom d’artiste, ses véritables prénom et nom. Un geste loin d’être anodin pour un artiste qui a mis à profit ces dernières années pour se recentrer sur l’essentiel, et pour se rapprocher, au maximum, de son identité profonde. Avant de se trouver, il faut avoir cherché. Nous y sommes. Ariel Ariel (re)devenu Ariel Tintar ? Voilà un drôle de revirement pour celui qui, plus jeune, avait tendance à camoufler, à arranger, à maquiller la grande vérité sous des artifices qui s’apparentaient souvent à de petits mensonges. La vérité blesse, c’est acquis alors, il faut bien, parfois, s’en protéger ? C’est le sujet du morceau « Seconde peau » voir le clip, qui ouvre le disque et c’est un sujet, d’ailleurs, récurrent chez lui.   Il n’en est plus là car le temps de l’adolescence est passé, mais confesse : « Le mensonge a été pendant très longtemps un stratagème de survie, quelque chose dont il est difficile de se défaire. De manière générale, c’est l’un des thèmes récurrents de mes disques ». Mentir hier, et affirmer, aujourd’hui, une forme de libération, une forme de retour vers soi ? Car Ariel — ce musicien qui joue, produit, chante, compose — avance désormais démasqué, et c’est son véritable lui qui s’affiche, soucieux d’authenticité et d’une véritable connexion entre sa nature profonde et les gestes qui l’accompagnent. « J’avance dans le monde, vers moi-même. Vers ce qui m’inspire, vers ce que je trouve beau. Et j’ai envie de dire que mon ambition est là, toute simple. » Alors, Ariel bouge beaucoup, change d’hémisphères, prend le temps de mieux connaître sa Martinique natale, passe par le Maroc, visite les contrées des amis rencontrés sur la route (musicien de profession, il a beaucoup tourné avec Angèle, Charles X, Crystal Murray...), se pose un peu au Brésil, à Brasilia notamment, la ville de son ami João Pedro Mansur, producteur afro-brésilien qui a co-arrangé ce disque. Du Brésil, il ramène beaucoup d’idées, et aussi des passions durables pour des musiciens dans lesquels il se place volontiers en filiation, de Caetano Veloso à Toninho Horta, de Milton Nascimento à Rodrigo Amarante. D’ici et d’ailleurs, il a également pu acquérir la conviction, peut-être plus profonde qu’hier, qu’il partageait une certaine forme d’identité avec d’autres, ces autres susceptibles, enfin, de le comprendre un petit peu mieux. Ceux-là même avec qui le mensonge ne se justifie plus, puisqu’il y a entre eux la persistance d’une compréhension mutuelle ? « J’ai passé toutes ces années à rencontrer des gens qui m’ont rapproché de ce que je suis le plus, de cette identité d’être noir, d’être artiste dans cette société. J’ai une nouvelle équipe de travail avec qui les questions du déracinement ou de l’isolement sont véritablement en nous et avec qui il est plus tranquillisant de travailler. ». Il en résulte une musique que les voyages et les rencontres ont contribué à façonner et qui ressemble profondément à ce qu’il est devenu. Quelqu’un qui écoute beaucoup les autres, qui leur demande conseil, qui se considère aujourd’hui « comme un fédérateur de personnes » (son producteur brésilien João Pedro Mansur, son batteur burkinabè Kikoué Laopé...), qui lit les livres que les professeurs ne font pas forcément étudier en priorité (Raphaël Confiant, Édouard Glissant, James Noël, Nathacha Appanah, Dany Laferrière...), qui prend encore des cours à un âge (Ariel est trentenaire) où la plupart n’envisageraient même plus de le faire. Ariel perfectionne son chant, apprend actuellement le portugais, continue la route en envisageant autant que possible le voyage qui fait s’élargir, toujours plus grand, les horizons. « Ariel chemine, Ariel navigue. » Comment trouver son chemin, et se persuader qu’il s’agisse bien de celui-là, et pas d’un autre ? Peut-être bien en en empruntant beaucoup, et autant que possible, des chemins. « Ariel avance. Libre. ».   Titres interprétés au grand studio - Es Ou Ka Sonjé Live RFI voir le clip  - Irma, extrait de l’album - Taxi Caraïbes Live RFI voir le clip.   Line Up : Ariel Tintar, guitare, voix ; Gaëtan Demoen, batterie. Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor. ►album Seconde Peau (D&A 2022). ⇒ Instagram.
    3/19/2023
    48:30
  • #SessionLive avec Saodaj et Yann Cléry
    Durant cette #SessionLive, se succéderont 2 groupes, Saodaj et son maloya nomade et folk et la flûte hallucinée de Yann Cléry et son double « Yann Solo ». Nos 1ers invités Saodaj arrivent de l’hémisphère sud, l’île de La Réunion, pour présenter leur premier album « Laz ». Si La Réunion est un carrefour où les cultures du monde se rencontrent, Saodaj pourrait être un de ses symboles. Une musique qui questionne, à travers la langue créole et française, les beautés et les dérives de notre monde. Après 300 concerts à La Réunion et à l’international, Marie Lanfroy, Jonathan Itéma et leur groupe se consacrent à la réalisation de leur premier album : « Laz » (l’âge en créole réunionnais). Après une vie de voyage, Marie Lanfroy retrouve sa Réunion natale. Allant de kabar en kabar, celle qui détenait si peu de souvenirs de son île découvre le Maloya dans lequel elle se plonge entièrement. Elle commence à écrire, chanter et forme le groupe Saodaj fin 2011. Parallèlement, elle entame plusieurs collaborations artistiques allant de l’électro à la danse en passant par le théâtre. Elle est auteure, compositrice, interprète et aussi photographe diplômée de l’École Supérieure d’Art de La Réunion. Auteur, compositeur interprète, diplômé de Musiques réunionnaises au Conservatoire, Jonathan Itéma est le pilier rythmique de Saodaj. Par ailleurs, il évolue en tant que percussionniste et choriste dans différentes formations musicales, notamment avec Tyéri Abmon, Zangoun et Tizarboutan. Son maloya se colore parfois de rythmes urbains. Musicienne éclectique. Mélanie Badal reçoit une formation classique au Conservatoire Régional de Paris. Elle obtient son Prix en présentant une composition pour violoncelle seul, Réminiscences. Elle obtient sa licence musicale avec Fibo, composition originale pour 5 musiciens et 2 danseuses, créée au Pôle Sup’ 93 en 2014. Bercée par les musiques de ses origines arméniennes, elle va également à la rencontre de musiciens pour mêler le violoncelle dans les sonorités des musiques traditionnelles. Depuis 2017, elle est installée à La Réunion pour enseigner au sein du dispositif DEMOS. Elle s’accorde au rythme du maloya. Frédérick Cipriano a étoffé sa passion pour les musiques africaines à travers plusieurs voyages en Afrique de l’Ouest. Arrivé à La Réunion en 2005, il suit une formation de maloya auprès de Tyéri Abmon, dont il ressort au bout de six années avec une palette percussive s’étendant des côtes ouest-africaines aux confins de l’océan Indien. Blaise Cadenet est né à La Réunion, il apprend à jouer de la guitare avec ses parents. À l’adolescence, il forme et participe à plusieurs groupes de rock psychédélique-planant comme les Poikés, Lazy jellyfish, venus blackgun, ayahuesca. À 23 ans, il intègre l’école de musique M.A.I. à Nancy, où il suit une formation de jazz, ainsi que d’enregistrement son. De retour à La Réunion après trois ans, il se lance dans la musique électronique et l’écriture poètique et prépare l’enregistrement de deux albums « home-made » pour son groupe Venus Blackgun, qui devraient sortir en 2022. Il rejoint le groupe Saodaj pour la tournée « Laz » prévue en 2022. Plus connu sous le surnom « Toto », Zéliton Déliron, musicien autodidacte, natif du Port est passionné par la musique du monde. Collectionneur de flûtes et autres instruments ethniques, il s’enrichit d’influences musicales diverses à travers ses voyages, concerts et rencontres. Artiste polyvalent, il collabore avec de nombreux groupes réunionnais et de la zone océan Indien. Son univers s’étant du jazz à la musique traditionnelle.   Titres interprétés dans le grand studio - Laz Live RFI - Serge extrait de l’album Laz voir le clip - Monmon Kolonel Live voir le clip.   Line up : Marie Lanfroy : leader, chant, Kayambe, bobr, loop ; Jonathan Itéma : 2e leader, chant, roulèr, doum, sati piker ; Mélanie Badal : violoncelle, triangle, loop, chant ; Zélito Déliron : chant, roulèr, doum, bobr, flûtes ; Frederick Cipriano : sati piker, triangle, talon et Blaise Cadenet : chant, guitare, triangle, loop.  Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant. ►album Laz (Daydream Music/Kas Kas Production/L'Autre Distribution 2023) voir le clip Memwar  voir clip Koman   Puis nous recevons le flûtiste guyanais Yann Cléry pour son nouvel album Yann Solo. Yann Cléry, flûtiste et chanteur guyanais que l’on a pu déjà apercevoir aux côtés de Mo’Kalamity ou au sein de Chlorine Free, se lance dans une aventure en solo, sobrement intitulé Yann Solo. Rien à voir ici avec un space opéra, même si tel un Jedi, Yann manie avec dextérité sa flûte laser et dompte habilement les machines qui l’accompagnent dans cette production musicale qui nous offre 12 titres d’exception. Dès le premier morceau d’ouverture, il annonce la couleur par l’hymne « Afropunk ». Car c’est de là que viennent ses racines : afro dans l’affirmation de sa créolité, et définitivement punk dans l’âme et l’énergie qu’il déploie. La suite de l'album s’affine subtilement et s’affirme tout en nuances sonores. Reggae dancehall avec « Starter » sur lequel Queen Omega pose sa voix en invitée, french touch aux accents de pop électropicale avec des titres comme « Eva » qui parle de la filiation, « French Accent » ou « Restons bons amis » qui tournent en autodérision une arrogance bien française ou une séparation amoureuse, trip hop avec le sublime « Kind of Blues », petit bijou digne des meilleures heures de Massive Attack, ou ragga-jungle avec « Stop racism » et l’énergique « Furious Dancehall ». Des pérégrinations qui nous entraînent également dans un « Voyage en flutisie », car Yann est aussi un musicien de jazz accompli qui manie avec virtuosité son instrument, convoquant les éléments « Eau » et « Feu », au cours d’interludes qui viennent ponctuer l’album ou s’adressant aux « Vent et Lune » pour conclure cet opus. Un disque conçu entre Paris et la Guyane et mixé à Londres dans un esprit sound-system avec de grosses basses à l’anglaise mises en avant et les voix traitées comme des instruments. À ranger quelque part dans sa playlist idéale, entre Asian Dub, Tricky, Dowdelin, David Walters ou Roots Manuva… Seul en scène, il déploie une énergie et une sensualité qui ne laissent personne indifférent et se révèlent explosives dans son nouveau projet Yann Solo. On croirait presque qu’il est plusieurs, homme-orchestre électro dompteur de machines, il chante, joue de la flûte et construit sa musique à base de loops samplées en direct et de programmations déclenchées en live, se dédoublant en de multiples clones, nous entraînant dans ses boucles sonores en un sound-system énergique entre ragga, hip hop, soul et improvisation jazz. Un » Nèg Marron with attitude », une sorte de « Guyane Dub Foundation » à lui tout seul, un personnage de cartoon à la Gorillaz… : c’est un peu tout ça à la fois qui ressort de ce show, prêt à enflammer les dancefloors !   Titres interprétés au grand studio - Afropunk Live RFI voir le clip  - Starter Feat. Queen Omega - Kind Of Blues Live RFI.   Line Up : Yann Cléry, voix, flûte. Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant ► album Yann Solo (autoprod 2023) voir le clip Furious Dancehall.
    3/18/2023
    48:30
  • Proche-Orient d’hier et d’aujourd’hui avec Mario Choueiry et #SessionLive Sarāb
    L’Égypte, la Syrie et le Liban s’invitent dans cette édition avec le jeune groupe franco-syrien Sarāb, épris de classiques arabes, de poésie (Darwich, Damasio) de jazz, de rock et de pop. Et nous invitons Mario Choueiry, pour son expertise au sein du label anglais We Want Sounds sur les rééditions vinyles de grands classiques de la musique arabe de Fairuz, Abdel Hali Hafez ou Farid El Atrache. Né à Beyrouth en 1969, Mario Choueiry vit à Paris depuis la pré-adolescence. Après des études d’économie et sciences politiques —et passionné de musique– il commence sa carrière dans l’industrie du disque chez le distributeur Media 7 au service classique. Il intègre ensuite le label Erato avant de devenir, pendant plus de dix ans, le représentant à l'international du label EMI Arabia. Étant bilingue français/arabe, il s’occupe de faire connaître le vaste catalogue de musique arabe (Fairuz, Oum Kalthoum, Abdel Halim Hafez, Ziad Rahbani) en dehors du monde arabe. Mario reprend ses études à l'École du Louvre. Diplôme en poche, il intègre les équipes de l'Institut du monde arabe en 2012 où il est nommé chargé de mission sous la présidence de Jack Lang. Il est membre des comités scientifiques des expositions Divas arabes et Hip-Hop du Bronx aux rues arabes. Il est commissaire de l'exposition Picasso et les avant-gardes arabes. En tant qu’expert de la musique arabe, Mario apporte son savoir à Wewantsounds sur la série de rééditions vinyles de musique arabe dont il est le curateur et pour lesquelles il écrit la plupart des notes de pochette. Puis nous recevons le groupe SARĀB dans la #SessionLive nouvel album Qawalebese Tape. SARĀB, c'est une aventure chimérique qui fait vivre ensemble la fureur du jazz contemporain et l'infinie richesse des musiques et des textes traditionnels du Moyen-Orient. Rêvant avec les harmonies jazz, exultant avec l’énergie du rock, dansant avec les rythmes du monde, les six musiciens subliment la profondeur des traditions pour délivrer aux hommes la poésie enchanteresse de ces mélopées éternelles. Né de la rencontre entre la chanteuse franco-syrienne Climène Zarkan et le guitariste Baptiste Ferrandis, Sarāb —mirage en arabe– est un édifice musical qui combine rock, jazz moderne et musiques traditionnelles arabes qui se joue des frontières et des genres. Le duo s'est vite transformé en une créature à six têtes, où chacun∙e est devenu∙e indispensable à la création musicale. Le trombone de Robinson Khoury se lie avec la voix, et navigue entre les gammes orientales et européennes, entre les ornementations et une technique personnelle. C'est avec le trombone et le chant que l'on retrouve l'horizontalité de la musique arabe, chamboulée par la verticalité harmonique riche de la guitare et du piano. Sarāb joue entre la tradition et la musique d'aujourd'hui. « La musique de Sarāb est nourrie d'une énergie vive, indomptable, elle convoque nos sens à entrer en méditation active ou en action méditation ou méditer, préméditer... je ne sais plus... où sommes-nous ? Dans une salle de concert ? Dans notre salon ? Parmi les dunes d'un désert sans fin, mais soudain familier ? » S. Mariani. Titres interprétés au grand studio - Samt, Live RFI - King Rast, extrait de l’album - Zourouni, Live RFI. Line up : Climène Zarkan : chant ; Baptiste Ferrandis : guitare ; Robinson Khoury : trombone ; Paul Berne : batterie et Timothée Robert : basse. Son Mathias Taylor et Fabien Mugneret. ►album Qawalebese Tape (sortie 31 mars 2023).   Concerts à venir 2023 - Babel MusicXP 23 mars, Marseille - New Morning 12 avril, Paris - Jazz sous les Pommiers 13 mai, Coutances - Jazz à Vienne 13 juillet, Vienne.
    3/12/2023
    48:30

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