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  • Alerte sur les violences à l'encontre des journalistes de rue en France
    Les reporters de terrain pour couvrir les manifestations contre la réforme des retraites sont la cible de violences policières. Ce sont des scènes qui rappellent des épisodes des Gilets jaunes en 2019 et les violences s’exerçant à l’encontre de reporters qui filmaient les manifestations. Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières, a interpellé vendredi Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, en lui demandant de mettre fin aux violences policières contre les journalistes. Le fait que ce soient des rassemblements spontanés, après les grandes manifestations contre la réforme des retraites par exemple, ne change rien : ce n’est pas parce que ces rassemblements n’ont pas été déclarés au préalable en préfecture qu’ils doivent être réprimés en dehors de tout contrôle et que l’on peut chercher à intimider des reporters. RSF cite plusieurs cas d’agressions policières comme l’interpellation de Raphaël Kessler, photojournaliste de l’agence Hans Lucas, qui a été gardé à vue pendant 20 heures au motif que son attestation d’employeur n’était pas à jour. Ou encore cette photographe, Angeline Desdevises, qui a été plaquée au sol alors qu’elle avait en évidence sa carte de presse. Rémy Buisine, un reporter de Brut qui s’est fait connaître pendant le mouvement Nuit Debout, « a été agressé à deux reprises par des agents et empêché de faire son travail », nous dit RSF. Son confrère de Loopsider, Amar Taoualit, a été visé par un tir de bombe lacrymogène et menacé d’un coup de matraque alors qu’il portait un brassard presse. Alors bien sûr, il ne s’agit pas de minimiser les violences dont les policiers sont victimes de la part de casseurs ou d’agitateurs qui cherchent à provoquer l’image répressive dont on ne voit, par définition, qu’une partie de la séquence. D’autant que les reporters de rue accompagnent en permanence les cortèges et que rares sont les violences policières qui échappent à l’œil des caméras. Mais la libre couverture des manifestations par les journalistes, avec une carte de presse ou une attestation normalisée, est reconnue par le schéma national de maintien de l’ordre, adopté en décembre 2021. Et le rapport Delarue, demandé par Matignon, a appelé il y a deux ans à garantir la liberté d’informer et la captation d’images, « que celle-ci soit le fait de journalistes ou non », disait-il. Enfin, il y a les mots. À en juger par la forte présence policière sur les plateaux ou à travers le discours de Gérald Darmanin disant sur BFM TV que certains manifestants cherchent à « tuer des policiers », on a l’impression qu’il n’y a pas que les casseurs qui soufflent sur les braises, il y a aussi, d’une certaine façon, le premier flic de France. ► À lire aussi : Réforme des retraites: net rebond de la mobilisation dans toute la France
    3/24/2023
    2:27
  • Saadé et Kretinsky, figures montantes des médias
    Deux grands patrons européens affichent de grandes ambitions dans les médias : Rodolphe Saadé, de CMA CGM, et Daniel Kretinsky qui vient de signer un accord d’exclusivité avec Vivendi pour négocier le rachat d’Editis. C’est un signe qui ne trompe pas. Rodolphe Saadé et Daniel Kretinsky ont eu droit chacun, cette semaine, à leur portrait dans Les Échos ou Le Figaro. Des portraits où Xavier Niel est cité, avec des mots qui valent adoubement. Niel voit dans le Tchèque Daniel Kretinsky, 47 ans, un homme jeune qui n’est pas prêt à jouer « le pigeon de service », un compliment pour lui. Et à propos du Franco-Libanais Rodolphe Saadé, 53 ans, « je l’apprécie, c’est quelqu’un de clair, droit, on peut évoquer tous les sujets », dit le fondateur de Free, actionnaire du Monde et nouveau parrain du capitalisme français. Il n’en disait pas autant l’an dernier lorsqu’il disputait au patron de CMA-CGM le contrôle du quotidien La Provence. Saadé l’avait alors emporté dans sa bataille judiciaire pour contrôler le journal en proposant quatre fois le prix de son rival. Aujourd’hui, cinquième fortune en France, Saadé a fait tripler le chiffre d’affaires de CMA-CGM en cinq ans, à 75 milliards de dollars, après l’explosion des prix du transport maritime. Ce n’est plus un boss que l’on chagrine, mais que l’on courtise. Le gouvernement ne s’en prive pas, et ce, alors que son groupe enregistre de superprofits que certains veulent taxer. Car Saadé affiche des ambitions dans les médias. L’an dernier, il a cherché à racheter M6 avec Stéphane Courbit et Marc Ladreit de Lacharrière. Et il regardera le dossier dès que Bertelsmann voudra de nouveau s’en dessaisir. Après tout, il possède déjà 9% du capital de la chaîne, il est actionnaire du groupe de production de Stéphane Courbit (FL Entertainment), et – tiens – il vient de s’entendre avec Xavier Niel pour investir 40 millions d’euros dans le média en ligne Brut. Est-ce que cette entente s’arrêtera quand Saadé repartira à la conquête de M6 que convoite Niel ? C’est toute la question. De son côté, Daniel Kretinsky, coactionnaire passif du groupe Le Monde, propriétaire de Marianne, de Elle, de Télé 7 Jours ou de Franc-Tireur, possède 8% du groupe TF1. Pour cet industriel de l’énergie qui a fait fortune en pariant sur les centrales à charbon en fin de vie, l’investissement dans les médias entend compenser son lourd bilan carbone. Il est en passe de racheter Editis, le numéro 2 de l’édition en France, que Vivendi doit revendre pour ne garder que Hachette. Avec des maisons aussi célèbres que Nathan, Bordas, Julliard, Plon ou Robert Laffont, Daniel Kretinsky va porter son empire de papier près du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Et l’édition est peut-être mieux que la presse en termes d’influence. Il n'est pas un journaliste, un politique qui ne songe pas à publier un livre…
    3/18/2023
    2:27
  • États-Unis: Rupert Murdoch et le mensonge du Capitole
    Aux États-Unis, la chaîne Fox News a été épinglée par Joe Biden pour la diffusion d’images minimisant l’assaut sur le Capitole, le 6 janvier 2021. Cela ça n’a pas été du tout du goût du président Biden. Dans une émission phare de Tucker Carlson, Fox News a diffusé des images obtenues du président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarty. Des images qui tendaient en effet à atténuer la gravité de l’invasion du Capitole par plusieurs milliers de manifestants. On sait aujourd’hui qu’il y a eu de nombreuses violences pour pénétrer dans l’enceinte parlementaire. Des émeutiers partisans de Trump se sont livrés à un véritable assaut contre le bureau de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre, des caméras de surveillance ont filmé un énergumène en train d’attaquer à la batte de base-ball des policiers, on a même retrouvé deux bombes artisanales à proximité du congrès. Mais selon Fox News, il n’y avait qu’un « petit pourcentage » de vandales et la grande majorité des gens étaient pacifiques. Évidemment, cela tend aussi à minimiser la responsabilité de Donald Trump dans cette émeute. Ce que Biden conteste en parlant de « conclusions blessantes et trompeuses » à propos de cette émission. « Plus de 140 policiers ont été blessés le 6 janvier », a-t-il rappelé mercredi. Mensonge délibéré Si le président insiste là-dessus, c’est aussi parce qu’il sait que Fox News a délibérément choisi de mentir en donnant un écho à des soutiens de Trump parlant de fraude électorale. Deux fabricants de machines à voter réclament du reste des milliards de dollars à la chaîne pour les avoir diffamés. C’est parce que Rupert Murdoch a déposé sous serment devant la justice du Delaware, à la demande d’un de ces fabricants, qu’on sait que oui, le magnat se doutait bien que l’accusation d’élection volée était un mensonge ; que oui, ses présentateurs avaient bien relayé cette version, souvent d’ailleurs sans y croire eux-mêmes comme l’ont montré leurs textos. Mais que, non, il n’avait rien fait lui Murdoch pour s’y opposer. Calcul, cynisme ? Rien d’étonnant chez ce magnat de 91 ans qui trouvait, sur le tard, Donald Trump ingérable. Le mensonge, il connaît. Tous ses journaux ont soutenu l’invasion en Irak sur la base de fausses preuves d’armes de destruction massive. Mais il a laissé à sa star Tucker Carlson, qui lui a permis de décrocher la première place des chaînes d’info, le droit à toutes les dérives : au Capitole, le présentateur a évoqué une manipulation du FBI visant à faire passer des patriotes pour des émeutiers. L’an dernier, il a apporté son soutien à Poutine en critiquant l’action de l’Otan en Ukraine. Pour Joe Biden, rappelle David Colon, professeur à Science Po, Fox News est « l’une des forces les plus destructrices des États-Unis ».
    3/11/2023
    2:43
  • Euronews, la fin d'un rêve européen
    Quel avenir pour la chaîne Euronews, qui vient d’annoncer la suppression de 200 postes à Lyon, soit près de la moitié de ses effectifs ?  C’est un peu un rêve européen qui va disparaître, celui d’une ruche, d’une tour de Babel à l’échelle d’un continent, dans un quartier de Lyon qui porte si bien son nom : « Confluence ». La confluence, c’était ce qui avait poussé Euronews à s’implanter au cœur de l’Europe, il y a 30 ans, pour faire entendre toutes les voix, toutes les langues, sans d’ailleurs faire voir tous les visages, car les journalistes de cette chaîne sont plutôt derrière leurs sujets que devant la caméra.  Une subvention européenne qui dégringole Seulement, peu à peu, Euronews a été victime d’une crise profonde, lancinante : de moins en moins de subventions européennes, un modèle publicitaire à réinventer face au digital, et une identité européenne un peu à la recherche d’elle-même. Résultat, Euronews aurait été profitable dix ans, mais elle aurait accumulé 180 millions d’euros de pertes depuis sa création, dont 150 millions au cours des dix dernières années. C’est ce qui justifie, selon sa direction, la suppression de 200 postes sur les 400 en France, à travers un troisième plan social. Il y a dix ans, on comptait encore 800 salariés. Alors il restera quand même à Lyon 140 personnes, mais dès la fin de l’année prochaine, ils devront avoir quitté leur siège vert futuriste, signé Jakob & Farlane qui est en vente. Au prix du mètre carré dans le quartier, le fonds propriétaire peut en espérer 60 millions d’euros. Pas mal pour une chaîne qui en perd 20 millions. ► À écouter aussi : Les réticences du «Sud global» sur la guerre en Ukraine Organe annexe de la Commission européenne ?  Ainsi, la confluence de 30 nationalités dans un cube multilingue, c’est bel et bien fini. Seuls resteront pour des questions de sécurité les rédactions russe, turque et iranienne. Pour le reste, il est prévu de créer six bureaux dans les capitales européennes et une rédaction centrale à Bruxelles. On y trouvera 70 salariés, 100 à terme, avec une obsession : suivre le cerveau de l’Europe. Forcément, c’est là que siège la Commission, qui est aussi celle qui décide de la subvention à Euronews. Une subvention qui est tombée de 42 à 20 millions d’euros en dix ans et qui va se réduire à 12 ou 13 millions l’an prochain, ce qui sera toujours le quart du budget de la chaîne. D’où une question : Euronews ne risque-t-elle pas de se « bruxelliser » ? En d’autres termes, d’être une sorte d’organe annexe de la maison commune ? Le fonds Alpac Capital, qui a racheté la chaîne l’an dernier, disait qu’il voulait « mettre Euronews au centre du débat européen », dans une vision pro-européenne et pro-Otan. Mais il s’agissait alors de rendre ce média attractif et, promis juré, disait son patron Pedros Vargas David, « c’est impossible de faire cela avec moins de gens ». Disons qu’il a changé d’avis. ► À écouter aussi : Guy Verhofstadt, député européen, Renew Europe
    3/3/2023
    2:38
  • Les angles morts de la guerre en Ukraine
    Focus sur les angles morts de la couverture médiatique de la guerre en Ukraine, un an après le début de l’offensive russe. Les 12 000 journalistes accrédités pendant la guerre en Ukraine témoignent de la mobilisation des rédactions pour ce conflit qui a été le premier sujet couvert en France l’an dernier, avec 27% des titres à la Une, selon l’institut Onclusive. Et pourtant, il reste des angles morts. Si des massacres comme celui de Boutcha sont bien documentés, notamment par le New York Times qui y est resté huit mois pour pouvoir incriminer le 234e régiment de parachutistes russe, il est beaucoup plus difficile d’avoir une vue d’ensemble des pertes des deux côtés.  L’état-major norvégien parle de 180 000 blessés et tués côté russe contre 100 000 Ukrainiens. Les Britanniques apportent les mêmes estimations côté russe en précisant qu’il y aurait eu entre 40 000 et 60 000 morts. Mais Kiev parle aussi de « 800 soldats russes tués par jour », ce qui amène Le Figaro à parler d’un « impossible décompte pour les deux camps ». Trolls et infox  La propagande est aussi active. Du côté du Kremlin, l’invasion est d’abord euphémisée sous le terme « d’opération militaire spéciale » et justifiée par le mensonge de la « nazification de l’Ukraine ». Les usines à trolls d’Evgueni Prigojine prennent le relais pour fabriquer un récit à grand renfort d’images manipulées ou de contestation des crimes.  Si la Russie se déploie dans les infox, l’Ukraine mise davantage sur la communication avec un chef d’État qui va sur le front et redonne courage. Zelensky se rend à Washington ou à Bruxelles et envoie des vidéos à Strasbourg, mais aussi à Cannes pour le festival de cinéma ou de la publicité. Cela n’empêche pas non plus la propagande, comme quand Kiev a faussement prétendu que le mémorial juif de Babi Yar avait été bombardé, au début de la guerre, ou qu’un missile russe était tombé en Pologne alors que c’était un tir de sa défense.  Des accréditations retirées De plus, il est aujourd’hui difficile de voir la guerre côté russe. Les incursions de la presse occidentale sur la zone de front, même très encadrées, ne sont plus autorisées par Moscou depuis l’été. Dans le Donbass, un reporter de The Economist regrettait de ne pouvoir vérifier si les Ukrainiens bombardent des civils à Donetsk, comme le disent les pro-Russes.  Et faute de correspondants en Russie, les jeux de pouvoir entre le Kremlin, l’état-major et la milice Wagner échappent aux médias occidentaux. Côté ukrainien, il arrive que des accréditations soient retirées quelques jours, comme ont pu le voir à Kherson les reporters de TF1, CNN et Skynews, jugés trop près des premières lignes. Bien sûr, il y a là aussi de la propagande, mais il ne faut jamais oublier qu’il y a un envahisseur et un envahi. ► À écouter aussi : La falsification de l’histoire, socle de la mobilisation russe contre l’Ukraine
    2/25/2023
    2:33

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