Partner im RedaktionsNetzwerk Deutschland

RFI - Si loin si proche

Podcast RFI - Si loin si proche
Podcast RFI - Si loin si proche

RFI - Si loin si proche

aggiungere

Episodi disponibili

5 risultati 24
  • Fridtjof Nansen, l'explorateur diplomate
    Comment passe-t-on de champion de ski à Prix Nobel de la Paix ? De héros polaire à créateur d’un statut pour les réfugiés ? C’est la question à laquelle s’efforce de répondre l’écrivain français Alexis Jenni, auteur d’une réjouissante biographie consacrée à l'explorateur norvégien passé diplomate. Héros dans son pays la Norvège, Fridtjof Nansen (1861-1930) occupe une place de choix dans le panthéon des grands explorateurs pionniers des Pôles. À son palmarès, on peut notamment citer sa traversée à ski de 1888, la première d’est en ouest du Groënland alors que son cœur, l’inlandsis est encore largement inexploré. Aussi et surtout, Nansen a été le chef d’expédition tenace et visionnaire à l’initiative de la folle odyssée de 3 ans du Fram, un navire enserré dans la glace et conçu spécialement à cet effet. Cette expédition va alors mettre à jour la dérive transpolaire et l’existence d’un fort courant marin sur l’océan Arctique. Après de tels exploits, le Norvégien épris d’aventures, de sciences et d’idéaux va ensuite mettre en place, au sortir de la Première Guerre Mondiale, le passeport Nansen : un document unique qui va représenter la première véritable mesure de protection des réfugiés dans l'histoire du droit international et sauver pour ainsi dire des milliers de vies. Dans les nombreux portraits sépia qui existent de Fridtjof Nansen, il apparaît toujours impeccable, le regard perçant, direct, jamais fuyant, laissant deviner une personnalité sûre d’elle, sérieuse, un brin austère peut-être. Dans ses écrits et journaux de bord, il exprime par contre une vraie sensibilité pour l’environnement arctique, ses lumières, la force de ses paysages comme pour les Inuits qui les peuplent. Toute sa vie, il va d’ailleurs louer le génie autochtone et s’inspirer pour ses expéditions de leurs techniques de vie en milieu polaire tout en condamnant les méfaits de la colonisation. Figure romanesque, romantique et engagée, l’explorateur est donc loin du monolithe héroïque qu’on a voulu forger à son sujet. Une dualité riche, complexe et une trajectoire de vie hors du commun qui mérite le voyage.   Avec Alexis Jenni, auteur de « Le Passeport de Monsieur Nansen ».   À lire : - « Le passeport de Monsieur Nansen », d’Alexis Jenni. Éditions Paulsen. 2022 - « Vers le pôle », de Fridtjof Nansen. Une version richement illustrée du récit de l’odyssée du Fram, paru aux Éditions Paulsen. 2014 - « J’aurais pu devenir millionnaire. J’ai choisi d’être vagabond », d’Alexis Jenni. Le récit de la vie du grand naturaliste américain John Muir est paru en poche aux Éditions Paulsen. 2022. - « J’aurais pu devenir millionnaire. J’ai choisi d’être vagabond », de Clément Baloup. La vie et le parcours de John Muir adapté en BD et paru aux Éditions Paulsen. 2022.
    3/26/2023
    48:30
  • «Faire la coutume»: un chemin kanak
    En Nouvelle-Calédonie, celui qui viendra à la rencontre du peuple kanak se doit d’abord, en guise de bonjour et de respect, de « faire la coutume »: un geste simple mais solennel, où la parole accompagne une offrande symbolique qui signe le début d’une relation, d’une reconnaissance et marque l’entrée dans un monde autochtone, vieux de plus de 3 500 ans.  « Faire la coutume » est le signe le plus quotidien et le plus visible de la culture kanak. Un geste que la plupart des personnes séjournant dans l’archipel découvrent à un moment ou à un autre, en n’y voyant parfois qu’un folklore sympathique et nébuleux, sans en saisir toute la portée. Or, ce genre d’échanges dépasse les simples préalables à l’entrée dans une maison et ces « coutumes », ces discours, ces offrandes (généralement une pièce de tissu accompagnée d’un billet de banque) et contre-offrandes sont présents à chacune des étapes importantes de la vie du peuple autochtone kanak : naissance, passage à l’âge adulte, mariage, mort. Plus l’événement est important, plus ces « coutumes » vont l’être également, impliquant d’autres présents plus importants : monnaies traditionnelles, ignames (la tubercule emblématique du monde océanien)... Dans l’histoire, ce monde mélanésien sera profondément bouleversé par la colonisation française qui va mettre à mal ce socle identitaire puissant que représente la coutume kanak. Après quoi, à force de luttes menées dès les années 1970 par le mouvement indépendantiste porté par les Kanak, la coutume va être de plus en plus reconnue. Et en Nouvelle-Calédonie, un droit coutumier autochtone existe désormais -un cas rare au sein de l’État français- et des institutions comme les aires coutumières et le Sénat coutumier ont vu le jour. Mais au-delà de ce maillage institutionnel complexe, à l’image de l’histoire néo-calédonienne, la coutume structure toujours la vie des Kanak au quotidien, dans une société organisée autour de clans, sous l’autorité dechefferies. Et « faire la coutume » vient rappeler à celui qui arrive le sens du rituel, de l’hospitalité et de la parole donnée. Car prendre le temps de la coutume, c’est prendre le temps de la rencontre et du dialogue…  Voyage à la découverte d’une tradition vivante et en mouvement, dans une Nouvelle-Calédonie multiculturelle, abritant des communautés d’origine océanienne, européenne ou asiatique. Sur des chemins traditionnels qui nous amènent jusqu’à l’autre avec un grand A.  Un voyage sonore de Benoît Godin.   Pour aller plus loin :  Le beau et riche livre Coutume kanak, de Sébastien Lebègue (Éditions Au vent des îles / ADCK – Centre culturel Tjibaou, 2018). Une plongée dans la culture du peuple premier de Nouvelle-Calédonie, magnifiée par les photos et dessins de l’auteur. Le site web qui a accompagné sa publication vaut également le détour : Coutume kanak.
    3/19/2023
    48:30
  • Tendi Sherpa, fils de l’Everest
    Après 20 années passées sur les plus hautes montagnes du monde et 21 ascensions à plus de 8 000 mètres d’altitude, la trajectoire de ce guide sherpa force le respect. Parce qu'il défend une approche humble, humaniste de son métier et des montagnes, Tendi est une voix qu’il faut écouter dans un contexte ahurissant de marchandisation de l’Everest. Au Népal, dans la chaîne mythique de l’Himalaya, les plus hautes montagnes du monde renferment la mémoire de tous ceux qui les ont arpentées : des Européens, mais aussi des Népalais, des Sherpas surtout, qui depuis les années 1950, n’ont eu de cesse de guider et rendre possible les grandes expéditions occidentales, en quête de records et de premières sur ces vertigineux sommets, à commencer par l’Everest, le Toit du monde culminant à 8 849 mètres. Pendant longtemps, l’histoire de l’Himalayisme —comme beaucoup d’autres histoires- s’est écrite uniquement du côté des Occidentaux. Laissant dans l’ombre, les locaux, les Sherpas, une ethnie tibétaine installée au Népal qui plus que tout autre, connaît et vit au quotidien ces lieux d’altitude, les grimpe, les craint, les vénère aussi. Mais l’histoire n’est jamais écrite d’avance et aujourd’hui, on assiste à une profonde transformation du secteur économique des ascensions et des treks là-bas, à une professionnalisation aussi des guides sherpa. Et de nouvelles figures, locales cette fois, émergent dans le panthéon des « héros » de l’Everest. Tendi Sherpa est de ceux-là, et à sa manière, il représente bien cette nouvelle élite de guide polyglotte et formée. Né en 1983 dans un village reculé de la vallée de Khembalung, celui qui sera enfant moine dans un monastère bouddhiste puis porteur à 13 ans, puis guide et chef d’expédition certifié à l’international, est devenu l’un des guides les plus respectés de son milieu. Comme d’autres Sherpas, Tendi défend une approche plus raisonnée de la montagne, en respect avec le milieu qui les nourrit et les a vus grandir. Chez lui, pas d’obsession de performances ou d’ascension à tout prix. Depuis le terrible accident de 2014 sur l’Everest qui a coûté la vie à 16 Sherpas, il est de ceux qui cherchent à valoriser et défendre le métier, accompagnant avec sa fondation les orphelins de Sherpas décédés en haute montagne ainsi que les écoliers de son village natal, encore très reculé. Le tourisme d’altitude occidental génère des richesses considérables et le déséquilibre est saillant dans un pays encore très pauvre, qui affiche un revenu mensuel moyen de 100 dollars seulement. Suivre le pas pressé de cet enfant des montagnes et de l’Everest, c’est alors comprendre les bouleversements fulgurants qu’a connus le Népal, petit pays coincé entre les géants chinois et indiens ouvert aux étrangers depuis 1951 seulement, et devenu depuis le terrain de jeu des alpinistes du monde entier. Pour les Occidentaux, le plus haut sommet du monde s’appelle Everest mais pour les Sherpas, il sera toujours Chomolungma soit la mère des montagnes.   Avec Tendi Sherpa, guide népalais certifié de l’Union Internationale des Associations de guide de montagne (UIAGM) et Flore Dussey, journaliste suisse et autrice d’une biographie consacrée à Tendi.   En savoir plus :  - Sur le livre « Tendi Sherpa, plus haut que l’Everest ». Une biographie écrite par Flore Dussey. Éditions Glénat - Sur l’association Népalko Sathi qui mène des projets éducatifs et agro-écologiques dans la vallée de Khembalung - Sur la Fondation Tendi Sherpa et son agence suisso-népalaise Audan Trekking - Sur l’histoire de l’alpinisme depuis 1945 dans l’Himalaya et le monde.
    3/12/2023
    48:30
  • Sur la piste des ethnies minoritaires au Sénégal Oriental
    Ils et elles sont Bédick, Bassari, Coniagui et Dialonké : quatre communautés du Sénégal Oriental mises à l’honneur par le Festival des Ethnies Minoritaires, dont la 6e édition s’est tenue en février dans la région de Kédougou. Au sud-est du Sénégal, non loin de la Guinée et du Mali voisins, se trouve un trésor national de musiques, de danses et de traditions qui font la grande diversité culturelle du pays. Ce trésor porte ici le nom d’ethnies minoritaires qui s’enracinent et résistent loin des grands centres urbains, dans des cultures animistes ancestrales et fascinantes. À l’occasion du Festival des Ethnies Minoritaires organisé en février 2023 par l’Association des Minorités Ethniques, elle-même soutenue par l’ONG française de coopération internationale Tetraktys, on découvre la force, la persistance mais aussi la fragilité de ces cultures. Et en voyage en Pays Bassari, dans des terres de savanes boisées, de grottes, de cascades et de collines, on comprend bien comment diversité naturelle et diversité culturelle s’entremêlent et se nourrissent depuis toujours. C’est la raison pour laquelle en 2012, l’Unesco a classé cette région rurale et isolée « Patrimoine mondial de l’Humanité », pour ses richesses à la fois naturelles et culturelles. Aujourd’hui, qu’elles soient Coniagui, Bassari, Dialonké ou Bédick, les ethnies minoritaires sont menacées par le réchauffement climatique, l’exode rural et la disparition de certains rituels par manque de transmission d’une mémoire orale. Rencontre avec des villageois, des chefs de coutumes et des guides qui partagent et défendent leurs savoirs, leurs traditions : leur identité. Un reportage à Bandafassi de Raphaëlle Constant.    En savoir plus : - Sur les 4 ethnies minoritaires du Sénégal Oriental, un document utile édité par l’Association des Minorités Ethniques - Sur l’action de l’ONG Tetraktys qui intervient depuis 20 ans au Sénégal Oriental et accompagne le développement d’un tourisme durable dans la région - Sur le projet de circuit culturel et touristique en Pays Bassari La piste du Caméléon - Sur le photographe français Julien Masson, auteur des images qui accompagnent ce voyage sonore.
    3/5/2023
    48:30
  • La montagne en partage
    Depuis que l’alpinisme ou les sports d’hiver comme le ski se sont développés dans les Alpes et ailleurs, force est de constater la montagne est devenue le terrain d’inégalités profondes. Un domaine d’altitude réservé à ceux qui ont les moyens de l’arpenter, de s’y projeter. Un espace de privilèges, masculin souvent, de blanchité aussi. Comme un plafond, non pas de verre, mais de glace ou de neige… Mais certains s’attachent à le briser. Dans les Alpes, les Grandes Jorasses, les Droites, le Cervin, le Schreckhorn, l’Aiguille Blanche de Peuterey, l’arête du Brouillard, le Weisshorn ou le Mont Blanc font partie des 82 sommets qui s’élèvent à 4 000 mètres et plus. Atteindre ces sommets est un vieux et grand rêve d’alpiniste. Le rêve que fait depuis dix ans l’association française 82-4000 Solidaires (un nom donné en écho à ces sommets alpins) va, lui, plus loin. Et consiste à emmener en haute montagne tous ceux qui en sont exclus ; parce qu’une ascension avec un guide coûte cher, parce qu’ils considèrent que là-haut n’est pas leur place, parce que jamais personne, finalement, ne les y a emmenés, invités ou accueillis.  Aujourd’hui, le ski, sport d’hiver roi dans les montagnes ne concerne que 7% des Français et il en coûte près de 4 000 euros pour une semaine au ski, pour une famille de quatre. Aussi, les classes de neige qui, jusque-là, offraient au plus grand nombre un premier goût de la montagne, fondent comme neige au soleil : une baisse de 30% par exemple en région parisienne, faute souvent de moyens, en raison de coupes budgétaires. Pourtant, les classes de neige et cette idée plus largement de la montagne pour tous, éducatrice, bienfaitrice, c’était en France un idéal fondateur de l’après-guerre, issu des grands mouvements d’éducation populaire, laïcs ou chrétiens, nés à l’entre-deux-guerres dans le sillage des acquis sociaux du Front Populaire.  Défendre une montagne accessible, inclusive et solidaire, c’est donc la mission que s’est donnée l’association 82-4000 Solidaires, en collaboration notamment avec le mouvement ATD Quart Monde. Constituée de guides, d’alpinistes français ou de passionnés de montagne, l’association propose des stages d’alpinisme à des personnes en grande précarité et revendique par là un droit aux loisirs et à la montagne pour tous. Depuis 2013, ce réseau de bénévoles a déjà réalisé 75 stages, faisant de la montagne et des ascensions en cordée un outil de construction personnelle, d’insertion sociale et de partage tout simplement. Rencontre avec Hugues Chardonnet, médecin, diacre, guide de haute montagne et fondateur de l’association 82-4000 Solidaires.  Plus d’infos : - Sur l’association 82-4000 Solidaires née à Briançon dans les Hautes-Alpes. Une antenne en Haute-Savoie a déjà vu le jour et une nouvelle dans les Pyrénées va prochainement ouvrir. - Sur « Les Rencontres de la montagne partagée » co-organisées chaque année par « 82-4000 Solidaires », « CAF Jeunes en Montagne » et « En passant par le Montagne », 3 associations qui œuvrent pour rendre la montagne plus accessible, solidaire et inclusive. - Sur le mouvement ATD Quart Monde avec lequel collabore l’association 82-4000 Solidaires. À lire : - « Les sommets sont à tous ! Partager la montagne avec les plus pauvres » de Laureline Dubuy et Hugues Chardonnet. Éditions Glénat. 2022 - « La montagne pour tous. La genèse d’une ambition dans l’Europe du XXe siècle » d’Olivier Hoibian. Éditions Le Pas d’oiseau. 2020. - « De la MJC aux sommets alpins. Enjeux autour d’une culture populaire de la montagne ». Un article de la doctorante en géographie Léa Sallenave, datant de 2019, à retrouver ici en ligne - « Les Enfants de la Clarée », de Raphaël Krafft. Éditions Marchialy. 2021. Un récit autour de l’arrivée en 2017 de migrants, souvent guinéens, à la frontière franco-italienne, près de Briançon et le réseau d’habitants qui s’est constitué pour les aider.
    2/26/2023
    48:30

Stazioni simili

Su RFI - Si loin si proche

Pagina web della stazione

Ascolta RFI - Si loin si proche, RFI - Couleurs tropicales e tante altre stazioni da tutto il mondo con l’applicazione di radio.it

RFI - Si loin si proche

RFI - Si loin si proche

Scarica ora gratuitamente e ascolta con semplicità la radio e i podcast.

Google Play StoreApp Store

RFI - Si loin si proche: Podcast correlati

RFI - Si loin si proche: Stazioni correlate